Utilisation du biceps comme greffon d’augmentation dans les ruptures massives de la coiffe - 14/11/18
Using the biceps as augmentation tendon graft for massive rotator cuff tear
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Résumé |
Introduction |
Les ruptures massives de la coiffe réparées sont grevées d’un taux de ruptures itératives pouvant atteindre 80 %.
Notre hypothèse est que l’utilisation de la portion intra articulaire du biceps ténodésé, comme technique d’augmentation de la réparation, permettra d’améliorer la cicatrisation et réduira ce taux.
C’est l’objectif de ce travail.
Matériel |
De janvier 2013 à mai 2013, 21 patients ayant une rupture massive de la coiffe ont été opérés selon cette technique, l’âge moyen est de 63 ans (±5,49).
Le tendon du supra-épineux était rétracté à la glène dans 19 cas.
Le biceps est ténodèsé au niveau de la gouttière sur une ancre, la portion intra-articulaire est chargée sur un fil puis détachée du labrum. La rupture de la coiffe est réinsérée par des points de type Mason Allen, le biceps est ensuite incorporé à la réparation, le long du foot print et cravaté par les fils verticaux.
Résultats |
Nous avons étudié à un an de recul les résultats cliniques, radio-anatomiques et à 5 ans avec un bilan téléphonique.
Aucune rupture secondaire du biceps n’a été constatée.
L’état de cicatrisation de la coiffe a été contrôlée par 19 IRM (classification de Sugaya) et 2 arthroscanners. La cicatrisation a été obtenue dans 62 % des cas (types 1,2 et 3 de Sugaya) et 38 % de ruptures itératives (types 4 et 5 de Sugaya), tout cela est corrélé au score de Constant absolu, respectivement à 84 et 68,50, p>0,05.
Nous n’avons noté aucune complication, à part une rupture itérative réopérée.
Au recul minimum de 5 ans, nous avons pu recontacter téléphoniquement 19 patients/21 et aucun d’entre eux n’a eu recours à une autre geste chirurgical.
Discussion |
La technique d’augmentation de la réparation au biceps combinée à une ténodèse, offre le double avantage d’abord de sécuriser la ténodèse en multipliant les points de fixation, limitant le risque de rupture secondaire du biceps mais aussi d’interposer un greffon tendineux autologue qui sera incorporé à la réparation tendineuse comme augmentation.
L’hypothèse que cette technique peut participer au renforcement de la cicatrisation en diminuant le taux de rupture itérative dans les ruptures massives, semble se confirmer avec une stabilité des résultats subjectifs à 5 ans.
Conclusion |
Cette technique qui associe augmentation de la réparation par le biceps comme greffon tout en sécurisant la fixation de la ténodèse, donne des résultats encourageants en termes de cicatrisation, durables à 5 ans de recul, sans aucune morbidité.
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Vol 104 - N° 8S
P. S94-S95 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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