Effet de l’exploration gléno-humérale systématique sur le risque de capsulite rétractile post-exérèse arthroscopique de calcifications de la coiffe des rotateurs. Étude rétrospective comparative sur 340 cas - 14/11/18
Is systematic glenohumeral joint exploration a risk factor of frozen shoulder after arthroscopic treatment of rotator cuff calcifying tendonitis? A 340 cases retrospective cohort study
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Résumé |
Contexte |
La chirurgie arthroscopique s’est imposée comme traitement de référence des tendinopathies calcifiantes de la coiffe des rotateurs rebelles au traitement médical conservateur (10 % des cas). Il est d’usage de débuter l’intervention d’exérèse par une exploration gléno-humérale systématique. La complication postopératoire la plus fréquente est la capsulite rétractile qui survient dans 12 % des cas.
Hypothèse |
L’objectif de cette étude était d’évaluer si la survenue de capsulite rétractile était corrélée à la pratique de cette exploration.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective, continue, multicentrique et multi-opérateur incluant 340 patients du 1er janvier 2012 au 1er janvier 2018. Les données recueillies sur dossier étaient épidémiologiques (âge, sexe, métier physique), anamnestiques (antécédents d’infiltration, de trituration), radiologiques (type et localisation des calcifications), cliniques (score de Constant préopératoire et à 6 mois, diagnostic d’une capsulite rétractile — définie par une épaule douloureuse et raide dans tous les secteurs de mobilité) et opératoires (type d’anesthésie, exploration gléno-humérale).
Résultats |
Deux cent cinquante et un patients ont subi une exploration gléno-humérale systématique associée (groupe LOOKGH) et 89 patients ont subi l’intervention sans exploration (groupe noLOOKGH). Dans le groupe LOOKGH, le taux de capsulite rétractile postopératoire était 2,7 fois plus élevé que dans le groupe noLOOKGH : 13,9 % versus 5,6 % (IC 95 [1,033–7,18] ; p>0,05). L’analyse multivariée a identifié l’exploration gléno-humérale comme facteur de risque indépendant de capsulite rétractile. Concernant les explorations gléno-humérales, 8,4 % ont permis la découverte de lésions associées et seulement 3,6 % ont conduit à un geste curatif.
Conclusion |
Au vu de ces résultats et des données de la littérature, les auteurs déconseillent l’exploration gléno-humérale systématique lors du traitement arthroscopique des calcifications de la coiffe des rotateurs. Étude de niveau de preuve III.
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Vol 104 - N° 8S
P. S93-S94 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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