Les tumeurs du pancréas exocrine sont fréquentes et souvent létales. Sur le plan histologique, l'adénocarcinome canalaire en est le type le plus fréquent. Une détection précoce et une prise en compte des facteurs de risque endogènes et exogènes favorisant le développement de la lésion tumorale peuvent améliorer la prise en charge, la survie et le traitement. Cet article décrit l'implication des anomalies génétiques, les signes cliniques, biologiques et radiologiques dans le diagnostic et la prise en charge des tumeurs du pancréas exocrine. Un algorithme décisionnel prenant en compte la valeur diagnostique et le coût de chaque technique est discuté. L'impact des progrès de la biologie moléculaire et de l'imagerie sur la mortalité des cancers du pancréas exocrine est à l'heure actuelle modeste, car la mortalité dépend essentiellement de la résécabilité des tumeurs. Pour diverses raisons (incluant la situation anatomique du pancréas), les signes cliniques susceptibles de justifier le recours à l'imagerie manquent de sensibilité et de spécificité, à l'inverse des techniques d'imagerie. L'amélioration de la stratification du risque du cancer du pancréas sur la base d'analyses génomiques et biologiques, permettant de sélectionner des groupes à haut risque chez lesquels l'imagerie peut être appliquée en dehors de toute symptomatologie, pourrait cependant in fine faire reculer la mortalité des cancers du pancréas dans les prochaines années.