Physiopathologie de l’hyperactivité détrusorienne neurogène : rôle relatif des neurotrophines, de l’inflammation et de la matrice extracellulaire en fonction de la pathologie neurologique - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
L’objectif était d’évaluer l’implication des neurotrophines (NGF, BDNF) des neuromédiateurs de l’inflammation (tgf-b1, pge2) et du remodelage de la matrice extracellulaire (timp-2) dans la physiopathologie de l’hyperactivité détrusorienne neurogène (HDN) des patients blessés médullaires, spina bifida, atteints de sclérose en plaque (SEP) ou de pathologies suprapontiques (Parkinson, accidents vasculaires cérébraux).
Méthodes |
Une étude prospective monocentrique a été menée entre mars 2015 et mars 2017 incluant les patients âgés de plus de 16 ans, présentant une pathologie neurologique et ayant consulté consécutivement pour évaluation de troubles vésico-sphinctériens par examen urodynamique et chez qui une hyperactivité détrusorienne était diagnostiquée sur l’examen urodynamique. Les urines de la miction/autosondage initiale du bilan urodynamique étaient prélevées et mises en conservation à −80°C. À la fin de la période d’inclusion, les prélèvements urinaires étaient décongelés pour réalisation des dosages de NGF, BDNF, timp-2, tgf-b1 à l’aide de kits Elisa dédiés. Les taux des marqueurs urinaires étaient ajustés sur la créatininurie.
Résultats |
Soixante-trois patients ont été inclus : 20 blessés médullaires, 8 sep, 16 spina bifida et 19 suprapontiques. Les taux urinaires de pge-2/Cr, de timp-2/Cr et tgfβ-1 étaient comparables dans les 4 groupes de pathologies neurologiques (p=0,72, p=0,82 et p=0,64 respectivement). En revanche, le taux urinaire moyen de NGF/Cr était significativement plus élevé chez les patients sep que dans les autres populations neurologiques (0,83, vs. 7,06 vs. 0,32 vs. 0,94pg/mL ; p=0,0009) de même que le taux urinaire moyen de BDNF/Cr (0,05 vs. 0,14 vs. 0,06 vs. 0,03ng/mL ; p=0,048, voir Fig. 1). Le niveau urinaire de NGF/Cr était inversement corrélé au score edss sans toutefois atteindre le seuil de significativité (r=−4,04 ; p=0,06) (Fig. 1, Fig. 2).
Conclusion |
La voie des neurotrophines, connus pour être altérée dans la sep semble impliquée dans la physiopathologie de l’HDN chez ces patients avec des niveaux de NGF et BDNF urinaires significativement plus élevés dans la population sep que dans les autres populations neurologiques ayant une HDN. Ce résultat, si confirmé, pourrait avoir des implications diagnostiques et thérapeutiques dans le futur.
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Vol 28 - N° 13
P. 702 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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