Spécificités moléculaires des tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure - 04/11/18
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Résumé |
Objectifs |
Les tumeurs urothéliales de la voie excrétrice urinaire supérieure (TVES) présentent la même histologie que les tumeurs urothéliales de vessie (TV). Pourtant, les TVES ont des caractéristiques cliniques spécifiques, des facteurs de risque qui leur sont propres et sont plus fréquentes que les TV dans les syndromes de lynch. L’objectif de cette étude était de rechercher s’il existe des différences moléculaires entre TVES et TV.
Méthodes |
Nous avons séquencé la tumeur et l’ADN germinal correspondant de 195 patients avec une tves en utilisant une plateforme de séquençage de nouvelle génération basée sur la capture ciblée d’un panel de 341 oncogènes. En comparaison, 454 patients avec une TV sans antécédent de TVES ont été inclus. Les mutations ont été regroupées par voie de carcinogénèse et comparées en fonction du stade tumoral entre TVES et TV, après ajustement pour comparaisons multiples.
Résultats |
Lors de la progression vers un stade avancé, les TVES présentaient moins de mutations de la voie RTK/RAS mais plus de mutations de TP53/MDM2. Par rapport aux TV, TP53, RB1 et ERBB2 étaient moins fréquemment mutés dans les TVES (26 vs. 46 %, 3 vs. 20 %, 8 vs. 19 %, respectivement ; q<0,001), alors que FGFR3 et HRAS étaient plus fréquemment altérés (40 vs. 26 %, 12 vs. 4 %, respectivement ; q<0,001) (Figure 1). Le nombre médian de mutations somatiques/mb était significativement plus élevé dans les TVES (13,2 [IQR : 7,4–19,1] vs. 8,8 [IQR : 5,9–15,4] ; p<0,001). En intégrant la charge mutationnelle, l’instabilité microsatellitaire et la signature moléculaire, 14 (7,2 %) tves présentaient un déficit du système de réparation des mésappariements de l’ADN (MMR), dont 12 correspondaient à un syndrome de lynch.
Conclusion |
TVES et TV présentent des différences significatives dans la prévalence des mutations somatiques, suggérant des mécanismes de carcinogénèse différents. Le séquençage des TVES donne des informations qui peuvent potentiellement guider les traitements systémiques et permet de détecter les patients à risque de syndrome de lynch.
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Vol 28 - N° 13
P. 680-681 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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