Classifieur génomique permettant d’identifier de tumeurs à profil génomique neuro-endocrine (« ne-like ») - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Les tumeurs de vessie neuroendocrine (tvne) représentent une variante histologique rare et agressive. Des études récentes de sous-types moléculaire de tumeurs de vessie envahissant le muscle (TVIM) ont rapporté que 5 à 10 % de profils transcriptomiques compatibles avec celui des tvne sans nécessairement en avoir l’aspect histologique. Dans cette étude, nous proposons un classifieur génomique développé afin d’identifier les tumeurs à profil génomique neuro-endocrine(« ne-like »).
Méthodes |
Une série de modèles de regroupement (ou « clusters ») a été générée en utilisant une méthode de classification non supervisée. Un modèle glmnet a été utilisé afin d’optimiser le classifieur génomique dans l’identification de tumeurs à profil génomique neuro-endocrine (ne-like) au sein d’une cohorte d’apprentissage (n=173). Le classifieur a été appliqué à 4 cohortes de validation (n=1036). Des analyses de survie multivariées ont été utilisées pour caractériser les résultats cliniques « ne-like ».
Résultats |
Dans la cohorte d’apprentissage, la classification hiérarchique utilisant un panel de 84 gènes a identifié 7 patients (4 %) présentant une expression hautement hétérogène, mais constante de marqueurs neuroendocrine associée à l’absence d’expression de marqueurs « basal » ou « luminal ». Ce profil biologique a été observé de façon consistante au sein des 4 cohortes de validation. L’incidence des patients ayant une tumeur « ne-like » varie de 1,3 à 7,9 % dans les cohortes de validation avec un taux de survie sans progression significativement inférieure à 1 an (65 vs 82 % pour « ne-like » vs non ne-like, p=0,046). Après ajustement pour divers facteurs cliniques et pathologiques, les patients présentant des tumeurs de type ne avaient un risque accru de mortalité toutes causes confondues (hr : 6,40, p=0,001) (Figure 1, Figure 2).
Conclusion |
Nous avons mis au point un classifieur génomique capable d’identifier un groupe de tumeurs ayant un génotype de tumeur urothéliale, mais avec un phénotype de TVNE. L’identification de ces patients pourrait avoir des implications pronostiques et potentiellement impacter leur prise en charge. Une validation supplémentaire sera nécessaire pour évaluer l’utilité clinique de ce classifieur génomique.
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Vol 28 - N° 13
P. 670 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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