Évolution rénale dans la transplantation combinée rein – cœur - 04/11/18
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Résumé |
Objectifs |
La transplantation combinée rein–cœur (txrc) est un traitement reconnu de l’association d’une insuffisance cardiaque terminale et d’une insuffisance rénale modérée à sévère concomitante. La prévention de l’insuffisance rénale en postopératoire augmente la survie après une transplantation cardiaque, mais la survie du transplant rénale a peu été décrite. L’objectif était d’évaluer l’évolution rénale après txrc et d’identifier les facteurs prédictifs de perte du transplant rénal.
Méthodes |
Cette étude rétrospective multicentrique a été effectuée avec le comité de transplantation de l’association française d’urologie (ctAFU). Les receveurs d’une txrc parmi 8 centres entre 1988 et 2017 ont été inclus. Les données des donneurs et des receveurs ont été analysées pour chercher des facteurs prédictifs de mortalité et de perte du transplant. Une relecture centralisée des données a été effectuée, incluant les caractéristiques des donneurs, des receveurs, la pathologie causale, leur traitement immunosuppresseur, les complications, l’utilisation d’inotropes ou d’une assistance circulatoire par ecmo, la survie des receveurs et l’évolution cardiaque et rénale des transplants.
Résultats |
Soixante-treize receveurs ont été inclus et suivis en moyenne 5,36 ans. Au total, 39,7 % étaient dialysés en préopératoire. L’ischémie moyenne était de 189±57,3 et 710±321,5minutes pour le cœur et le rein. Il y a eu 2 (2,7 %) non fonctions primaires, 67,1 % de complications Clavien≥IIIb, dont 16 décès (21,9 %) postopératoires. La clairance rénale (dfg) à 1 an était 56,7±22,9mL/min/1,73m2. La survie globale et du transplant à 5 ans était 74,5 et 69,4 %. Sept (14,9 %) survivants sont retournés en dialyse pendant le suivi. En multivariée, l’ecmo postopératoire (hr=6,04, p=0,006), la dialyse (hr=1,04/jour, p=0,022) et les complications postopératoires (hr=31,79, p=0,022) étaient indépendamment prédictifs de mortalité, mais pas l’antécédent de transplantation rénale ou cardiaque ni le dfg préopératoire. L’antécédent de transplantation rénale (hr=2,52, p=0,026) et un délai majoré entre les deux transplantations (hr=1,25/heure, p=0,018) étaient associés à une perte du transplant rénal (Fig. 1, Fig. 2, Tableau 1).
Conclusion |
La txrc permet une bonne survie du transplant rénal, mais sa mortalité postopératoire de 21,9 % impose d’identifier les patients à risques qui n’en bénéficieraient pas (nécessité de support par ecmo, complications cardiaques précoces). Le bénéfice individuel de la txrc peut être opposé à la possibilité d’allouer le transplant à un autre receveur dans un contexte de pénurie d’organes.
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Vol 28 - N° 13
P. 619-620 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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