Prescription d’une hormonothérapie dans le cancer de la prostate et surveillance associée : étude française 2010–2013 des pratiques sur base de données médico-administrative - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Dans le cancer de prostate (cap), l’hormonothérapie (ht) est prescrite à différents stades de la maladie par différents spécialistes. Cette ht peut être associée à des effets indésirables justifiant d’une surveillance spécifique faisant l’objet de recommandations.
L’objectif de cette étude était d’évaluer les pratiques de prescription d’une ht et la surveillance associée.
Méthodes |
À partir de la base de données française de l’assurance maladie (sniiram), les données des hommes avec cap initiant une ht médicamenteuse en 2011 ont été recueillies. Une description du recours au soin a été réalisée dans l’année précédant et celle suivant l’initiation de l’ht concernant les consultations des spécialistes, et la prescription de bilans biologiques (glycémie, lipidique, psa, testostérone) et d’une ostéodensitométrie.
En 2011, 23 407 patients ont initié une ht (âge médian, 75 ans) : 67,4 % avec un agoniste gnrh seul, 12,2 % avec antiandrogène seul, 3,9 % avec un antagoniste gnrh seul et 16,5 % avec un blocage androgénique complet.
Résultats |
Les initiations étaient réalisées à 89 % par des spécialistes et 11 % par des généralistes. Dans les 6 mois avant initiation, 83,2 % des patients avait consulté un urologue, 25,0 % un oncologue/radiothérapeute. Dans les 3 mois précédent l’initiation, un dosage de psa et de testostérone étaient réalisés chez 70,8 % et 2,7 % des hommes ; une glycémie, un bilan lipidique et un dosage de vitamine D étaient réalisés respectivement chez 37,3 %, 26,4 % et 4,6 % des hommes. Dans les 6 mois suivants l’initiation, le psa et la testostérone étaient dosés chez 81,9 % et 13,9 % des patients, respectivement. Une glycémie, un bilan lipidique et un dosage de vitamine D étaient réalisés respectivement chez 41,6 %, 38 % et 7,6 % des hommes. À 1 an de l’initiation, 74,8 % des patients comptaient une consultation en urologie et 46,6 % en oncologie/radiothérapie.
Conclusion |
L’ht est initiée le plus souvent par un médecin urologue et selon différentes modalités. Bien qu’il existe des recommandations concernant les examens à réaliser dans le cadre de l’initiation et du suivi d’une ht, la réalisation de certains de ces examens spécifiques reste limitée.
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Vol 28 - N° 13
P. 614 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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