Substances psychoactives inhalées : le point de vue du pneumologue - 04/11/18
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Résumé |
Introduction |
De nombreuses substances psychoactives peuvent être inhalées mais ce mode de consommation concerne essentiellement le cannabis et ses dérivés. Les risques potentiels du cannabis sur le poumon représentent un véritable motif d’inquiétude pour le pneumologue : en effet, en France dans le dernier rapport de juin 2017 de l’OFDT [1 ], 22,1 % des adultes de 15 à 34 ans déclarent avoir consommé du cannabis dans l’année et 10 % des adolescents de 17 ans sont des fumeurs réguliers. Or, le cannabis, habituellement fumé, contient les mêmes composés toxiques et cancérigènes que ceux du tabac [2 ].
Méthodes |
Expérience professionnelle et synthèse des données de la littérature : recherche Pubmed®, mots clés : cannabis, marijuana, hashich, respiratory, pulmonary, lung function, cancer.
Résultats |
Les effets nocifs propres sont difficiles à démontrer car le cannabis est consommé mélangé à du tabac et le fumeur de cannabis est également aussi un sujet tabagique. De plus les modalités de l’inhalation peuvent avoir des impacts différents : joint, pipe, bong (artisanal), vaporizer, et plus récemment e-cigarette ne produisent pas la même fumée ou aérosol.
Les effets sur la fonction respiratoire sont variables : en aigu, la marijuana a des effets bronchodilatateurs ; en chronique, 1/3 des fumeurs a des symptômes de bronchite chronique (toux et expectoration) mais les effets sur la fonction respiratoire et le VEMS sont discordants. Concernant le risque de cancer du poumon, il semblerait majoré chez les gros consommateurs de cannabis (de 2 à 5 fois plus) mais, ce risque apparaît faible chez les fumeurs non tabagiques voire non retrouvé dans certaines études [3 ].
D’autres problèmes respiratoires comme la survenue d’un pneumothorax et/ou la présence de bulles d’emphysème semblent plus fréquents chez les fumeurs de cannabis.
Conclusion |
Même si « sur le terrain » l’impression clinique est en défaveur du cannabis, des études complémentaires sont indispensables pour déterminer le risque réel lié à sa consommation. Elles apparaissent d’autant plus indispensables qu’un débat sur la dépénalisation s’est ouvert lors de la campagne présidentielle en France.
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Vol 73 - N° 6
P. 558-559 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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