Troubles de l'hémostase aux urgences - 25/10/18
Résumé |
Aux urgences plus qu'ailleurs, le contexte dans lequel le patient est pris en charge conditionne la réalisation d'examens biologiques. La prescription d'un bilan d'hémostase doit être réfléchie et réservée aux situations où il apporte une réelle orientation diagnostique ou étiologique. Dans un contexte de syndrome hémorragique, un interrogatoire complet et les examens de base (taux de prothrombine [TP], temps de céphaline + activateur [TCA], numération plaquettaire) pourront déjà orienter soit vers des anomalies constitutionnelles (par exemple : hémophilie, maladie de von Willebrand), soit vers des anomalies acquises (par exemple : thrombopénies, coagulation intravasculaire disséminée) qui sont de loin les plus fréquentes. La prise en charge du saignement doit être adaptée à son intensité et à son étiologie. La notion d'un traitement anticoagulant est un élément diagnostique primordial qui peut conduire à une antagonisation spécifique en cas de surdosage. On estime que plus de trois millions de personnes par an reçoivent au moins un traitement anticoagulant. Devant une suspicion de maladie thromboembolique veineuse de probabilité faible à intermédiaire, la réalisation de tests d'hémostase permet d'orienter le diagnostic et les examens d'imagerie. En l'absence de symptôme clinique évocateur, des troubles de l'hémostase peuvent être évoqués devant des anomalies biologiques. L'hémostase primaire, la coagulation et la fibrinolyse peuvent être explorées par des tests globaux (Platelet Function Analyzer [PFA], TP, TCA, temps de lyse) ou par des tests plus spécifiques (dosage de facteurs). Ces tests sont réalisés par le laboratoire mais le développement de la biologie délocalisée est réel et s'explique aisément compte tenu des délais de rendus de résultats au regard de l'urgence de la situation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Hémostase, Coagulation, Hémorragie, Thrombose, Anticoagulants
Plan
Pour citation, ne pas utiliser la référence ci-dessus de cet article, mais la référence de la version originale publiée dans EMC - Médecine d'urgence 2018;13(2):1-18 [25-080-A-20]. |
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