Une approche nationale de la mathématisation de la relation entre PSL transfusés et EIR : que nous disent les spécificités régionales - 17/10/18
Résumé |
La déclaration des effets indésirables chez les patients est une des étapes les plus importantes de la surveillance transfusionnelle, et la relation entre la quantité de produits sanguins labiles (PSL) transfusés et le nombre d’effets indésirables receveurs (EIR) qui en découle est au cœur du débat relatif à l’évaluation de la sécurité du processus transfusionnel. Des résultats récents (Seuront-Scheffbuch & Seuront, 2018, Physica A, 505, 707–715) ont ainsi montré que le nombre d’EIR (NEIR) évoluait comme une loi de puissance du nombre de PSL transfusés (NPSL), i.e. NEIR=a(NPSL)b pour 10 des 12 établissements considérés en Région Picardie. Le nombre d’EIR déclarés par deux de ces établissements est systématiquement sous-estimé par cette relation, ce qui suggère l’existence de systèmes déclaratifs conditionnés par la quantité de PSL transfusés séparés par un nombre de transfusion critique (NCritique) de l’ordre de 4200 à 5700 transfusions par an. Dans ce cadre, nous présentons une généralisation de ces résultats préliminaires à l’échelle nationale. Nous avons ainsi quantifié la relation entre NPSL et NEIR entre 2012 et 2016 pour l’intégralité des établissements transfuseurs du territoire national. Nos résultats montrent une forte dépendance régionale (i) de la relation entre NPSL et NEIR, et (ii) de la valeur de NCritique. Ces résultats confirment l’existence de deux systèmes déclaratifs distincts pour les établissements les plus et les moins transfuseurs, et les spécificités régionales observées dans la relation entre NPSL et NEIR est discutée en termes de sécurité transfusionnelle et d’optimisation du travail de déclaration des correspondants d’hémovigilance.
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Vol 25 - N° 4
P. 336 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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