Complications du traitement endovasculaire de l'anévrisme de l'aorte abdominale sous-rénale - 20/03/08
Complications du traitement endovasculaire de l'anévrisme de l'aorte abdominale sous-rénale : incidence et traitement. |
Introduction |
L'anévrisme de l'aorte abdominale est, actuellement, la treizième cause de mortalité aux Etats-Unis.
La chirurgie traditionnelle de l'anévrisme de l'aorte abdominale est associée à un taux de mortalité variant entre 1,4 % et 5 %. Cependant, la morbidité associée au traitement chirurgical reste élevée dans la période postopératoire chez les patients âgés ayant une comorbidité sévère. De ce fait, un abord vasculaire est proposé dans le traitement de l'anévrisme de l'aorte abdominale. Cependant, outre les contre-indications, la technique endovasculaire a ses propres complications. Dans cette étude, nous avons étudié les résultats obtenus suite au traitement endovasculaire de l'anévrisme de l'aorte abdominale en se focalisant sur les facteurs responsables des complications.
Matériel et méthodes |
Entre juin 1997 et juin 2000, 28 patients sur 81 présentant un anévrisme de l'aorte abdominale ont été sélectionnés sur base de critères d'inclusion pour bénéficier d'une technique endovasculaire pour traitement de l'anévrisme de l'aorte abdominale. Cinquante-trois patients ont été opérés pour traitement de l'anévrisme de l'aorte abdominale par voie transpéritonéale. Six patients admis pour rupture de l'anévrisme de l'aorte abdominale ont été exclus.
Tous les patients ont bénéficié d'une mise au point comprenant un scanner abdomino-pelvien et une artériographie numérisée.
La taille moyenne des anévrismes de l'aorte abdominale était de 60,3 mm. Le collet supérieur avait un diamètre moyen de 24,19 mm et une longueur moyenne de 32,4 mm.
Résultats |
Aucune des 28 endoprothèses n'a nécessité une conversion immédiate vers une chirurgie traditionnelle.
Le temps moyen d'intervention était de 103 minutes.
Neuf patients ont présenté une fuite de type I précoce traitée pour assurer l'exclusion de l'anévrisme par une extension de jambage, par extension du corps ou dilatation, tandis que 2 patients ont présenté une fuite de type I tardive, diagnostiquée respectivement après 6 et 41 mois et traitée dans un cas par dilatation. Quatre patients ont présenté une fuite de type II tardive après 6, 18, 30 et 32 mois. Dans deux cas, une embolisation a été réalisée comme geste complémentaire. Enfin, un vieillissement mécanique a été diagnostiqué dans 4 cas et une migration de prothèse dans 1 cas.
Le contrôle du diamètre de l'anévrisme de l'aorte abdominale a permis de mettre en évidence une diminution de plus de 5 mm dans 10 cas, une stabilisation dans 12 cas, une augmentation de plus de 5 mm dans 1 cas et une diminution de 8 mm suivi d'une augmentation de 9 mm dans 1 cas.
Conclusion |
Une sélection rigoureuse des patients candidats à un traitement endovasculaire de l'anévrisme de l'aorte abdominale permet de minimiser les complications.
Elle n'évite cependant pas l'apparition de complications spécifiques (endofuites, migration et vieillissement du matériel), nécessitant une surveillance à long terme et une amélioration tant des techniques que du matériel implantable.
Complications of endovascular treatment of aneurysm of the infrarenal abdominal aorta: incidence and treatment. |
Introduction |
Abdominal aortic aneurysms are the 13 th leading cause of death in the United States.
Conventional surgical treatment is associated with a low mortality of 1.4-5% and a higher morbidity in high-risk patients.
Endovascular aneurysm repair is now performed in patients considered at too high risk for conventional repair.
Although the use of endovascular grafts was initially limited, this method is gaining popularity despite the risk of complications including endoleaks, dislocation and graft thrombosis.
Methods |
Between June 1997 and June 2000, 28 patients were treated with endovascular stent grafts. 53 patients were treated by open surgical repair. Six patients presenting with rupture were excluded.
Endoleaks were detected by arteriogram and computed tomographic scan. The mean aneurysm diameter, with a mean length of 3.2 cm, was 6.3 cm. The mean proximal neck diameter was not greater than 2.4 cm.
Results |
There were no conversions to open repair. The mean time of the intervention was 103 minutes.
Nine patients with type I endoleaks underwent successful endovascular treatment; 2 patients presented a late type I endoleak treated in one case by dilatation. Four patients presented a type II endoleak after 6, 18, 30 and 32 months respectively, treated in two cases by embolization.
Finally, erosion of the material was seen in four cases and a migration in one case.
A decreased size of the aneurysms was seen in 10 cases, a stabilization in 12 cases, an augmentation of more than 5 mm in one case and a diminution followed by an augmentation in one case.
Conclusion |
Key to success is restrictive patient selection due to morphological criteria and improvements in surgical techniques and equipment to reduce the incidence of specific treatment complications require a long-term follow-up.
Mots clés : Anévrisme aorte abdominale sous-rénale , Traitement endovasculaire
Keywords:
Aneurysm of the infrarenal abdominal aorta
,
Endovascular treatment
Plan
© 2003 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 28 - N° 3
P. 145-150 - juin 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.