Les objectifs comportementaux du patient coronarien : ne plus fumer, manger mieux, bouger plus et mieux - 10/10/18
The behavioral goals of the coronary patient: No longer smoke, eat better, move more and better
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Les objectifs comportementaux du patient coronarien nécessitent une prise en charge active de la part du cardiologue. Tout fumeur doit être clairement informé des conséquences cardiovasculaires du tabagisme et des bénéfices majeurs liés au sevrage. Le seul conseil d’« arrêter de fumer » ne suffit pas. Il faut utiliser les « traitements » validés (thérapies cognitivo-comportementales, substitution nicotinique, varénicline, bupropion), proposer une stratégie précise et un suivi prolongé. Toutes les aides médicamenteuses peuvent être prescrites chez les patients coronariens et la substitution nicotinique peut même être utilisée au décours immédiat d’un infarctus du myocarde. La nutrition joue un rôle considérable dans la prévention cardiovasculaire. Les conseils sont aujourd’hui basés sur des données solides même si les preuves sont plus difficiles à obtenir qu’avec les médicaments. On ne peut plus conseiller que de « supprimer les graisses cuites et les féculents » car ces recommandations sont floues et/ou fausses. Il faut aujourd’hui des repères positifs basés sur les aliments et des modes alimentaires complexes dans lesquels sont valorisés les fruits et les légumes, le poisson, les céréales complètes, les légumes secs, les noix, l’huile d’olive et une alimentation proche de l’alimentation méditerranéenne. Les produits laitiers ont leur place. Les aliments sucrés doivent être limités surtout en cas de surpoids et de syndrome métabolique. L’activité physique fait partie d’une bonne nutrition. La lutte contre la sédentarité et l’inactivité physique, très marquées chez les coronariens et les insuffisants cardiaques, fait partie du traitement à vie de ces patients. Le cardiologue et le médecin généraliste doivent s’impliquer beaucoup plus dans la prescription de ces objectifs comportementaux et leur explication pour espérer une bonne observance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The behavioral goals of the coronary patient require active management by the cardiologist. Every smoker must be clearly informed about the cardiovascular consequences of smoking and the major benefits of smoking cessation. The only advice to “quit smoking” is not enough. Validated “treatments” (cognitive-behavioral therapy, nicotine replacement therapy, varenicline, bupropion) must be used, with a precise strategy and prolonged follow-up. All drugs assistance can be prescribed in coronary patients and nicotine replacement therapy can even be used just after a myocardial infarction. Nutrition plays a significant role in cardiovascular prevention. Counseling today is based on solid evidence, although evidence is harder to obtain than with drugs. It should no longer be advisable only to “suppress cooked fats and starches” because these recommendations are unclear and/or false. Today we need positive food-based benchmarks and complex dietary patterns in which fruits and vegetables, fish, whole grains, pulses, nuts, olive oil and a diet closed to the Mediterranean diet. Dairy products have their place. Sugary foods should be limited especially in case of overweight and metabolic syndrome. Physical activity is part of good nutrition. Indeed, the fight against a very sedentary lifestyle and physical inactivity in coronary and heart failure patients is part of the lifelong treatment of these patients. The cardiologist and the general practitioner must be much more involved in their prescription and education to hope for good compliance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome coronarien aigu, Prévention secondaire, Tabac, Nutrition, Activité physique
Keywords : Acute coronary syndrome, Secondary prevention, Smoking, Nutrition, Physical activity
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