La continence post-prostatectomie est un enjeu fonctionnel majeur pour les urologues. En effet, le taux d’incontinence urinaire postopératoire varie de 4 à 31 %. Le sphincter urétral (SU) est la pierre angulaire la continence urinaire. La continence postopératoire dépend de nombreux facteurs et notamment de la conservation de l’intégrité de la longueur fonctionnelle de l’urètre, du sphincter urétral et de son innervation. Décrire l’anatomie et l’innervation du SU appliquée à la prostatectomie totale.

Nous avons réalisé une étude histologique et immuno-histochimique chez un fœtus humain masculin avec des coupes sériées de bassin. Les coupes étaient traitées par le trichrome de Masson puis immuno-marquées pour détecter les nerfs, les fibres somatiques, les fibres autonomes sympathiques et parasympathiques, les fibres nitriergiques, le muscle lisse et le muscle strié. Les coupes bidimensionnelles obtenues ont été scannées par un scanner optique de haute résolution.

Le SU s’étend de la face antérieure de l’apex de la prostate et il se termine à la partie caudale de l’urètre membraneux pour former ensuite une simple tunique de muscle lisse jusqu’au gland. Il est composé d’un sphincter interne lisse et d’un sphincter externe strié. L’innervation du SU est riche, surtout le SU externe qui présente une double innervation à la fois somatique et autonome. Il existe des communications nerveuses entre ces deux systèmes via le muscle élévateur de l’anus.

L’innervation du SU est complexe et doit être connue par les urologues afin de la préserver au maximum lors des prostatectomies totales et ainsi améliorer la continence postopératoire des patients.