Le rétrécissement aortique avec dysfonction ventriculaire gauche : évaluation - indications thérapeutiques - 01/01/02
G. Hanania * , M. Terdjman, J.M. Montely, J.P. Maroni*Auteur correspondant
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Résumé |
Le rétrécissement aortique est actuellement la valvulopathie la plus fréquente en France. Le remplacement valvulaire en a transformé le pronostic quand les indications en sont posées avant l'apparition d'une dysfonction ventriculaire gauche irréversible. Il arrive encore que les patients ne soient vus qu'à ce stade ou que l'indication opératoire ait été différée. Le pronostic postopératoire dépend alors de la réversibilité de cette dysfonction ventriculaire qui peut survenir quand la sténose est réellement serrée et que la dysfonction est en rapport essentiellement avec l'élévation de la postcharge. Le pronostic est moins favorable quand s'est installée une fibrose myocardique réactionnelle à l'hypertrophie ventriculaire ou que coexiste une cardiopathie ischémique responsable pour partie de cette dysfonction. La démarche diagnostique et pronostique repose sur l'affirmation que la sténose aortique est réellement serrée et que la levée de l'obstacle valvulaire s'accompagnera d'une régression de la dysfonction. À cet égard la place de l'échocardiographie Doppler est déterminante. Elle permet la détermination du degré de la sténose orificielle. Elle précise l'importance de la dysfonction ventriculaire gauche, sa réversibilité par une épreuve à la Dobutamine. Dans les cas où la sténose est serrée, avec réserve contractile, gage d'un meilleur pronostic postopératoire, la surface aortique ne varie pas de façon notable mais on observe une augmentation du gradient moyen qui est souvent abaissé à l'état basal. Si le risque opératoire reste plus élevé en cas de dysfonction, le pronostic ultérieur est plus favorable quand l'épreuve laisse espérer sa régression.
Mots clés : Rétrécissement aortique ; Valvulopathies ; Dysfonction ventriculaire gauche ; Échodoppler cardiaque ; Épreuve à la Dobutamine.
Abstract |
Aortic stenosis is the most frequent valvulopathy in France today. Valve replacement has transformed the prognosis, when indications are present before the appearance of irreversible left ventricular dysfunction. However, some patients are still not seen before this time or their surgery was deferred. Thus, the postoperative prognosis depends on the reversibility of this dysfunction which can occur even when the stenosis is severe and essentially reflects the elevated afterload. The prognosis is less favorable once myocardial fibrosis has developed in response to left ventricular hypertrophy or when ischemic cardiopathy contributes to this dysfunction. The diagnosis and prognosis are based on the confirmation of the presence of a severe stenosis and that the removal of this obstacle will lead to regression of the dysfunction. For this, Doppler echocardiography is determinant, as combined with a dobutamine test, it is able to evaluate the tightness of the stenosis, the severity of the left ventricular dysfunction and its reversibility. When the stenosis is severe with contractile reserve, indicating a better postoperative prognosis, dobutamine does not induce an appreciable change of the aortic area, but the mean pressure gradient, often low prior to dobutamine administration, rises. Although the surgical risk remains higher in the presence of left ventricular dysfunction, the ultimate prognosis is more favorable when the test suggests regression is possible.
Mots clés : Aortic stenosis ; Valvular diseases ; Left ventricular dysfunction ; Echocardiography ; Dobutamine test.
Plan
Vol 51 - N° 5
P. 275-281 - novembre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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