Les expositions aux risques professionnels dans les petits établissements à partir des résultats de l’enquête SUMER 2010 - 19/09/18
Occupational risks exposures in small structures from the results of the SUMER 2010 survey
Résumé |
Objectifs |
L’enquête Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels (SUMER) dresse une cartographie des expositions des salariés aux principaux risques professionnels en France. Son objectif est d’améliorer la santé des salariés par une meilleure connaissance de leurs expositions professionnelles et par le suivi de leurs évolutions.
Méthodes |
L’enquête repose sur les médecins du travail volontaires (2400 en 2010) qui portent un avis d’expert sur les expositions des salariés tirés au sort aux contraintes organisationnelles, physiques et aux agents chimiques et biologiques.
En outre, le salarié remplit, seul dans la salle d’attente, un auto-questionnaire qui porte sur son vécu au travail et permet d’évaluer les facteurs psychosociaux sur le poste de travail.
Le nombre élevé de salariés enquêtés permet de décrire avec précision et de quantifier ces expositions.
Résultats |
Sur les 47 963 salariés enquêtés, 9009 travaillent dans des entreprises de moins de 10 salariés et 10 289 dans des établissements de 11 à 49 salariés.
Le travail en équipes alternantes et le travail de nuit sont nettement moins fréquents dans les petits établissements.
Les salariés des très petits établissements (1 à 9 salariés) ne sont pas plus exposés aux risques physiques que ceux des plus grandes unités, sauf pour les vibrations et la conduite sur la voie publique.
Les expositions aux agents chimiques cancérogènes apparaissent plus fréquentes pour les salariés des petits établissements et la prévention de ces risques y est moins développée.
En revanche, ils subissent des risques organisationnels moindres avec un travail moins intense et des marges de manœuvre plus importantes. Les relations internes dans les TPE/PME sont également plus favorables avec un meilleur soutien social. Leurs salariés sont moins exposés aux comportements hostiles que les autres travailleurs.
Conclusions |
Ces résultats corrélés à ceux de l’enquête « conditions de travail 2013 », montrent que les employeurs des TPE sous-évaluent les expositions de leurs salariés aux agents chimiques dangereux. Ces constats amènent à prioriser la prévention dans les TPE sur le risque chimique tout particulièrement par la suppression ou la substitution des produits cancérogènes.
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Vol 79 - N° 4
P. 567 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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