Délégation des tâches et pratique de la radiothérapie guidée par l’image en France : enquête nationale - 19/09/18
Résumé |
Objectif de l’étude |
La radiothérapie guidée par l’image implique la réalisation d’une multitude d’images de contrôle, ce qui a conduit à une réorganisation des tâches au sein des services. Notre étude avait pour objectif de décrire les pratiques de la radiothérapie guidée par l’image en 2017.
Matériel et méthode |
Un questionnaire de 36 questions a été envoyé à 186 services de radiothérapie français, incluant les départements d’outre-mer. Il comportait trois parties : caractéristiques générales, repositionnement en direct (online) et repositionnement en différé (offline). Une analyse descriptive des variables qualitatives et quantitatives a été réalisée, puis une analyse comparative en fonction du type de structure (privée ou publique), du nombre de médecins (jusqu’à cinq contre plus de cinq) par service, du nombre de patients pris en charge par an (jusqu’à 1000 contre plus de 1000), et du nombre de séances par an (jusqu’à 25 000 contre plus de 25 000) a été menée.
Résultats |
Nous avons obtenu 74 réponses (39,7 %), se répartissant entre structures privées (32 %), centres hospitaliers universitaires (19 %), centres affiliés à Unicancer (19 %), centres hospitaliers généraux (16 %), autres (14 %). Les images de repositionnement étaient contrôlées en direct et en différé dans 72 % des services. Cependant 26 % ne réalisaient plus de contrôle offline en cas de contrôle online. Avant mise en place de la délégation de tâches, 39,2 % des services ont réalisé une étude comparative des décalages entre radiothérapeutes et manipulateurs. Après la mise en place de la délégation, des évaluations régulières des compétences n’avaient lieu que dans 35,1 % des services. Dans 6,8 % des services, aucune imagerie n’était obligatoirement validée par un radiothérapeute. Dans les centres privés, les images de la mise en traitement étaient significativement moins souvent validées par le radiothérapeute (65,4 % contre 88,1 %, p=0,024). Le nombre de patients pris en charge par an, le nombre de médecins, ainsi que le nombre de séances annuel ne modifiaient pas les pratiques.
Conclusion |
La stratégie optimale de contrôle des images reste à définir. Un cadre réglementaire plus strict apparaît nécessaire pour homogénéiser les pratiques nationales de radiothérapie guidée par l’image.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 696 - octobre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.