L’insuffisance rénale aiguë en pré- et post-partum immédiat au Congo : prévalence, étiologies et prise en charge actuelles - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale aiguë (IRA) fait partie des complications liées à la grossesse dans les pays en développement. Le but de ce travail était de déterminer le profil épidémiologique, étiologique des IRA chez la femme enceinte, dans le post-partum immédiat et les modalités de sa prise en charge.
Patients/matériels et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive et analytique menée sur 15 mois (janvier 2017–mars 2018), dans les services de réanimation de deux hôpitaux. Les gestantes et parturientes récentes ayant présenté une altération de la fonction rénale ont été incluses. Les données cliniques, paracliniques et thérapeutiques ont été analysées, l’IRA était classée selon la classification de Acute Kidney Injury (AKI) 2012. Trois cent trente-quatre gestantes et parturientes récentes étaient admises pendant cette période d’étude. La créatininémie a été dosée chez seulement 134 patientes (40 %) ; elle était normale dans 56 cas et élevée dans 51 cas.
Résultats |
Vingt-sept patientes avaient présenté une IRA avec 23 cas (85,2 %) de AKI 3 et 4 cas (14,8 %) de AKI 2. La prévalence de l’IRA était de 20 %. L’âge moyen était de 30±6[20–41] ans. Les principaux motifs d’admission étaient l’altération de la conscience (62 %) et l’hémorragie (19 %). La durée moyenne d’hospitalisation était de 6 [0–19] jours. La transfusion sanguine était nécessaire dans 14 cas. L’HTA grade II et les œdèmes des membres inférieurs étaient respectivement notés dans 41 % et 22 % des cas. La diurèse était conservée dans 48 % des cas. L’échographie rénale n’était pas réalisée dans 85 % des cas. L’IRA était organique chez toutes les patientes. Il s’agissait de lésions probables de nécrose tubulaire aiguë (NTA) ischémique (74 %), infectieuse (11 %) ou de microangiopathie thrombotique (MAT) dans 15 % des cas. Les principaux facteurs de survenue de l’IRA étaient l’éclampsie (9 cas), la pré-éclampsie (5 cas), l’hémorragie de la délivrance (8 cas) et le sepsis (5 cas). Le traitement conservateur était l’alternative thérapeutique de première ligne. L’hémodialyse était indiquée chez 27 patientes et elle était faite dans un cas (4 %). Il y’a eu 10 décès (37 %).
Discussion |
La créatininémie, la protéinurie devrait être systématiquement dosée chez les femmes enceintes.
Conclusion |
L’IRA chez la femme enceinte et dans le post-partum immédiat devrait être une complication exceptionnelle. Le coût de la dialyse au Congo, augmente la mortalité maternelle.
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Vol 14 - N° 5
P. 372-373 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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