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La maladie de Wilson en 2018 - 17/09/18

Wilson's disease in 2018

Doi : 10.1016/j.praneu.2018.01.002 
A. Poujois , P. Chaine, F. Woimant
 Département de neurologie, centre de référence de la maladie de Wilson et autres maladies rares liées au cuivre, hôpital Lariboisière, Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP–HP), 2, rue Ambroise-Paré, 75010 Paris, France 

Auteur correspondant : Département de neurologie, centre de référence de la maladie de Wilson et autres maladies rares liées au cuivre, hôpital Lariboisière, Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP–HP), 2, rue Ambroise-Paré, 75010, Paris, France.Département de neurologie, centre de référence de la maladie de Wilson et autres maladies rares liées au cuivre, hôpital Lariboisière, Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP–HP), 2, rue Ambroise-Paré, 75010, Paris, France.

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Résumé

La maladie de Wilson (MW), qui entraîne une surcharge en cuivre, fait partie de ces maladies génétiques rares qui bénéficient de traitements efficaces ayant révolutionné leur pronostic. La mise en place d’un centre de référence en 2005, qui a été re-labélisé cette année, et l’inclusion des patients dans un registre national, nous permet de progresser dans la connaissance et la prise en charge de cette pathologie rare. La prévalence clinique de la MW en France a pu être estimée à 1,5/100 000, mais la prévalence génétique est bien plus élevée autour de 1/7000. Une pénétrance incomplète du gène ou la présence de gènes modificateurs expliquent probablement la différence de prévalence. Le spectre clinique de la MW apparaît plus large avec notamment des formes pauci-symptomatiques et un début tardif après 40 ans chez 6 % des patients. Si le diagnostic peut être évoqué devant une céruloplasminémie basse et une cuprurie/24h élevée, une avancée diagnostique majeure a reposé sur la mise en place du dosage direct du cuivre libre toxique, appelé cuivre échangeable. Le REC correspondant au ratio (cuivre échangeable/cuivre total) permet un diagnostic certain de MW s’il est>18,5 %. Par ailleurs, une valeur de cuivre échangeable>2,08μmol/L au diagnostic est un marqueur de l’atteinte extra-hépatique (neurologique et cornéenne) et de sa sévérité. Le traitement de la MW repose sur une phase initiale de chélation active et prolongée par un chélateur (Trolovol® ou Trientine®) qui est suivie ensuite par une phase d’entretien par la Trientine® ou un sel de Zinc. Les principaux risques à surveiller sont l’aggravation neurologique lors de la phase initiale et la mauvaise observance médicamenteuse lors de la phase d’entretien. La greffe hépatique est indiquée dans les cas d’hépatite fulminante ou de décompensation de cirrhose ; elle doit être discutée rapidement dans les aggravations neurologiques pharmaco-résistantes. Le suivi clinique, biologique et échographique régulier est fondamental pour évaluer l’efficacité, la tolérance et l’observance du traitement, mais aussi pour dépister l’apparition d’un carcinome hépatocellulaire sur un foie cirrhotique. Le futur proche est prometteur avec l’arrivée, sur le marché, d’un nouveau chélateur le tetrathiomolybdate, qui entraîne moins d’aggravation neurologique initiale et le développement de la thérapie génique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Wilson's disease (WD) is characterized by deleterious copper accumulation in the liver and the brain. It is one of those rare genetic disorders that benefits from effective treatments which have dramatically transformed the prognosis. The establishment of a national reference center in 2005 that was re-certified this year and the inclusion of patients in a national registry allowed us to progress in the knowledge and management of this rare disease. In France, the clinical prevalence is estimated to 1.5/100 000 but the genetic prevalence is higher around 1/7,000. An incomplete penetrance of the gene or the presence of modifier genes may account for the difference. The clinical spectrum of WD is wider as expected with pauci-symptomatic presentations and a late onset of the disease over the age of 40 in 6 % of patients. WD is suspected when ceruloplasminemia is low and 24h-urinary copper excretion is elevated. Recently, a major diagnostic advance has been reached with the implementation of the direct dosage of toxic free copper, called exchangeable copper. The ratio of exchangeable copper/total copper (REC)>18.5 % provides the diagnostic of WD with high sensitivity and specificity. Moreover, copper exchangeable>2.08μmol/L at diagnosis is indicative of the severity of the extra-hepatic (brain and retina) involvement. Treatment of WD is based on an initial active and prolonged chelating phase (by Trolovol® or Trientine®) followed by a maintenance phase with Trientine® or Zinc salt. The two major problems which may be encountered are neurological worsening during the initial phase and non-compliance to treatment during the maintenance phase. Liver transplantation is the recommended therapeutic option in WD with acute liver failure or end-stage liver cirrhosis; its indication should be considered when a rapid neurological worsening occurs despite effective chelation. Regular clinical, biological and liver ultrasound follow-up is essential to evaluate treatment efficacy, tolerance and adherence but also to detect the appearance of hepatocellular carcinoma on a cirrhotic liver. The near future is promising with the arrival of a new chelator, tetrathiomolybdate and with the development of gene therapy.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Maladie de Wilson, ATP7B, Cuivre, Chélateurs, Greffe hépatique

Keywords : Wilson's disease, ATP7B, Copper, Chelators, Liver transplant


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