La grippe est une infection respiratoire hivernale due aux virus influenza de types A et B, évoluant sur un mode épidémique. Exceptionnellement, les virus influenza de type A émergeant du réservoir animal peuvent provoquer une pandémie. Le caractère régulier et répétitif des épidémies saisonnières est lié au fait que ces virus à acide ribonucléique (ARN) sont capables d'évoluer en permanence par un mécanisme de glissement antigénique. Ce glissement est le reflet de la modification des glycoprotéines de surface du virus, en particulier au niveau des épitopes reconnus par les anticorps, cibles principales de la réponse immunitaire. Le pouvoir pathogène de ces virus est important, même si la plupart des millions d'infections observées chaque année sont des infections simples sans complication. En effet, pour certains patients qui présentent des facteurs de risque bien identifiés, la grippe peut entraîner une morbidité et une mortalité élevées. Le diagnostic de la grippe est devenu plus rapide au cours de ces dix dernières années, avec l'utilisation de plus en plus fréquente de la polymerase chain reaction (PCR) pour le diagnostic des cas hospitalisés. Cela a permis à la fois de mieux mesurer son impact et de mieux comprendre son pouvoir pathogène. Par ailleurs, le développement des antiviraux a pu compléter efficacement l'arsenal thérapeutique qui ne comportait que le vaccin jusqu'au début des années 2000, afin de réduire la mortalité associée à la grippe.