Mélioïdose - 18/06/18
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Résumé |
La mélioïdose est une infection tropicale grave, souvent mortelle, endémique en Asie du Sud-Est et dans le nord de l'Australie. Son extension géographique en fait une maladie émergente. C'est une infection opportuniste, causée par une bactérie saprophyte de l'environnement, Burkholderia (B.) pseudomallei, qui infecte l'homme et plusieurs espèces animales par voie respiratoire, transcutanée, ou digestive. Les facteurs de risque sont professionnels ou accidentels. Cette bactérie intracellulaire facultative possède d'exceptionnelles propriétés de virulence lui permettant de déjouer les défenses immunitaires de l'hôte, surtout sur terrain prédisposé (diabète), d'induire une infection invasive, aiguë, subaiguë ou chronique, ou de rester latente pendant des années. Outre ce pouvoir pathogène élevé, les facultés de survie de B. pseudomallei dans l'environnement et sa résistance aux antibiotiques l'ont fait classer agent potentiel du bioterrorisme. La présentation clinique est souvent atypique ou trompeuse. Une septicémie est présente dans plus de la moitié des cas, souvent compliquée de choc. L'atteinte pulmonaire est fréquente. Des abcès peuvent se former dans n'importe quel tissu ou organe. Le diagnostic de certitude repose sur l'isolement de B. pseudomallei qui nécessite un niveau de sécurité P3. L'incidence réelle de la mélioïdose est sous-estimée. La sérologie étant peu fiable, les tests de diagnostic rapide peuvent augmenter les chances de survie. Dans les formes aiguës, le taux de mortalité atteint 20 à 50 % malgré une prise en charge précoce et appropriée. Le traitement, long et difficile, comprend une phase d'attaque d'au moins dix jours par ceftazidime ou méropénème intraveineux, suivie d'une phase d'éradication d'au moins trois mois par cotrimoxazole ou amoxicilline-acide clavulanique per os. La fréquence des échecs thérapeutiques et des rechutes impose un suivi prolongé. Si l'infection naturelle reste négligée, l'utilisation potentielle de B. pseudomallei comme arme biologique stimule la recherche pour une prévention vaccinale et une antibioprophylaxie pré- et postexposition.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Mélioïdose, Burkholderia pseudomallei, Asie du Sud-Est, Australie, Infection émergente, Infection opportuniste, Maladie négligée, Bioterrorisme
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