Directives anticipées dans la relation médecin–malade : points de vue de patients - 18/06/18
Doctor–patient relationship and the general practitioner's place in the approach of advance directives: Patients’ points of view
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Résumé |
Contexte |
Depuis 2005, la loi Leonetti permet à toute personne majeure de rédiger des directives anticipées pour le cas où elle serait, un jour, hors d’état d’exprimer sa volonté. Malgré cela, en 2012, seuls 2,5 % des personnes concernées avaient rédigé des directives anticipées. Elles sont, encore aujourd’hui, très peu évoquées avec les patients bien que ces derniers soient accompagnés, au long de la maladie, par le médecin généraliste, l’oncologue et l’équipe soignante.
Matériel et méthodes |
L’étude a été réalisée, au travers d’entretiens semi-dirigés, auprès de patients en hôpital de jour d’oncologie, afin de recueillir leurs opinions sur les directives anticipées. Les entretiens, qui se sont déroulés au sein de deux centres hospitaliers girondins, ont été enregistrés, retranscrits mot à mot, puis ont fait l’objet d’une analyse de contenu.
Résultats |
Trente et une personnes ont été interrogées et ont majoritairement exprimé être favorables aux directives anticipées. Une approche anticipée, en début de maladie grave, et personnalisée semble préférable. Les patients sont demandeurs d’informations et de soutien durant la maladie et dans leurs prises de décisions. Ils ont des attentes précises et spécifiques à chaque praticien.
Conclusion |
Malgré le faible échantillon, ces données montrent que la relation médecin–malade conditionne l’abord des directives anticipées qui doit être personnalisé. La littérature relève que des échanges courts, répétés et interactifs permettraient un taux de rédaction supérieur. Néanmoins l’implication (temporelle et émotionnelle) requise pour les médecins peut freiner cette démarche. À partir de cette étude, trois perspectives peuvent être envisagées : évaluer l’impact psychologique de l’évocation des directives anticipées, évaluer l’efficacité d’échanges répétés sur ces directives et, le cas échéant, proposer un accompagnement dans la démarche de leur rédaction.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Context |
Since 2005, the “Leonetti law” has allowed any adult to write advance directives in the case that they are, one day, unable to express their wishes. Despite this, in 2012, only 2.5% of concerned patients had written advance directives. They are, even today, rarely evoked with patients although they are accompanied, throughout the disease, by the general practitioner, the oncologist and the health care team.
Material and methods |
The study was conducted, through semi-directed interviews, with patients in day hospital oncology, to collect their opinions on advance directives. The interviews, which took place in two hospitals in Gironde, were recorded, transcribed and then analysed for content.
Results |
Thirty-one patients were interviewed and most of them expressed their support for advance directives. A precocious approach, at the beginning of serious illness, and personalized seems preferable. Patients are seeking information and support during illness and in their decision-making. They have specific expectations for each practitioner.
Conclusion |
Despite the small sample, these data show that the doctor–patient relationship conditions the onset of advance directives that needs to be personalized. The literature notes that short, repeated and interactive exchanges would allow a higher rate of writing. Nevertheless, the involvement (temporal and emotional) required for doctors can slow down this approach. From this study, three perspectives can be considered: to evaluate the psychological impact of the evocation of the advance directives, to evaluate the effectiveness of repeated exchanges on the directives and, if necessary, to propose an accompaniment in the approach of their writing.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Directives anticipées, Cancer, Relation médecin–patient
Keywords : Advance directives, Cancer, Doctor–patient relationship, General practitioner
Plan
Vol 17 - N° 3
P. 177-185 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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