Post-traumatic psychiatric disorders: PTSD is not the only diagnosis - 12/06/18
Les troubles psychiques post-traumatiques : l’état de stress post-traumatique n’est pas le seul diagnostic
Key points |
Traumatic events and their consequences are often hidden or minimised by patients for reasons linked to the post-traumatic stress disorder itself (inexpressibility, shame, depressive thoughts, fear of stigmatisation, etc.).
Although post-traumatic stress disorder (PTSD) remains the most widely known disorder, chronic post-traumatic psychiatric disorders are many and varied.
After a trauma, the practitioner has to check for the different clinical forms of post-traumatic psychological consequences: PTSD is not the only diagnosis.
Based on our own clinical experience compared to the international literature, we think necessary to build a didactic classification describing chronic post-traumatic symptoms and syndromes.
Post traumatic depressions and bereavement lead to high risk of suicidal crisis and self-harm behaviours.
Re-experiencing are felt with anxiety, hyper arousal increases anxious reactivity, and avoidance strategies increase anticipatory anxiety, indicating post-traumatic anxiety disorders (agoraphobia, specific phobia, obsessive compulsive disorder, separation anxiety, social phobia).
Characterising an often-severe clinical picture, the co-occurrence of post-traumatic and chronic psychotic symptoms is not unusual (post-traumatic schizophrenia, post-traumatic depression with mood-congruent psychotic features, non-schizophrenic post-traumatic psychotic disorder, and bipolar reaction to trauma).
A physical injury occurring at the same time as a traumatic exposure increases the risk of developing post-traumatic stress disorder later which, in turn, afflicts the subjective perception of the physical health (development of somatoform and psychosomatic disorders, comorbidity with a post-concussion syndrome).
The trauma may cause a rupture in the biography of a person, also in his/her internal physiological functioning as in his/her social activities (impacts of instinctive functions and behaviours, personality changes, and adjustment difficulties on professional and personal life).
Although a nomenclature is necessary for semiological descriptions, a thorough analysis of the patient's general psychological functioning must also be conducted.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Points essentiels |
Du fait de l’expression clinique même de ces troubles (indicibilité, sentiment de honte, cognitions dépressives, crainte de stigmatisation …), la confrontation à un événement traumatique, comme ses conséquences médico-psychologiques, sont souvent tues ou minimisées par les patients.
Alors que le trouble de stress post-traumatique (TSPT) reste le diagnostic le plus connu, sans doute parce qu’il est le plus fréquemment posé, les troubles psychiques post-traumatiques chroniques sont en réalité divers et variés par leurs expressions cliniques.
Après un trauma, le praticien se doit de rechercher les différentes formes cliniques constituant les troubles psychiques post-traumatiques : le TSPT n’est pas le seul diagnostic.
D’après notre expérience clinique confrontée aux données de la littérature internationale, il nous ait apparu nécessaire de décrire les symptômes et syndromes post-traumatiques chroniques grâce à la présentation d’une classification construite sur un mode didactique.
Les dépressions et deuils post-traumatiques sont à risque élevé de crise suicidaire et de comportements auto-agressifs.
Les reviviscences sont souvent éprouvées dans l’angoisse, l’hyperactivité neurovégétative majore la réactivité anxieuse tandis que les stratégies d’évitement pérennisent l’anxiété anticipatoire, impliquant la présence fréquente de troubles anxieux post-traumatiques (agoraphobie, phobies spécifiques, troubles obsessionnels et compulsifs, anxiété de séparation, anxiété sociale).
Longtemps négligés dans la littérature, les symptômes psychotiques post-traumatiques chroniques sont pourtant fréquents (schizophrénie post-traumatique, dépression post-traumatique avec caractéristiques psychotiques congruentes à l’humeur, réactions bipolaires, trouble psychotique post-traumatique non schizophrénique).
Une blessure physique contemporaine d’une exposition traumatique augmente le risque de développer un syndrome de répétition ultérieur qui, réciproquement, grève la perception subjective de la santé physique, alors même que cette dernière est objectivement impactée (développement de troubles somatoformes et psychosomatiques, comorbidité avec un syndrome post-commotionnel).
Le vécu traumatique peut entraîner une rupture dans la trajectoire d’un sujet, autant pour son fonctionnement psychophysiologique individuel que dans ses liens sociaux (modifications des fonctions instinctuelles et des conduites, mise en tension des traits de personnalité, désadaptations dans les espaces professionnels et privés).
Une nomenclature reste indispensable aux descriptions séméiologiques, mais, dans tous les cas, une analyse globale de la situation psychique singulière du patient est également nécessaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 47 - N° 5
P. 423-430 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.