Profil étiologique des granulomatoses dans un service de médecine interne : à propos de 196 cas - 06/06/18
Résumé |
Introduction |
Les granulomatoses systémiques sont fréquemment rencontrées dans les services de médecine interne. Elles constituent un groupe très hétérogène de pathologies rendant la tâche du clinicien un peu complexe. Notre objectif était de décrire les caractéristiques épidémiologiques et le profil étiologique des granulomatoses systémiques dans un service de médecine interne.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive, menée entre 2010 et 2017 incluant les dossiers de patients suivis pour une granulomatose systémique. Le diagnostic de granulomatose systémique était retenu sur un faisceau d’arguments : anatomopathologiques (granulome épithéloïde et gigantocellulaire avec ou sans nécrose caséeuse), bactériologiques, radiologiques et/ou immunologiques.
Résultats |
Cents quatre-vingt-seize malades ont été inclus. Il s’agissait de 115 femmes et 81 hommes (sex-ratio H/F=0,7). L’âge moyen au moment du diagnostic était de 50,8 ans (extrêmes de 16 et 77 ans). Les symptômes les plus fréquemment retrouvés étaient : respiratoires (n=78), un syndrome tumoral (n=76), des signes généraux (n=61) et une atteinte cutanée (n=22). Au plan biologique, on avait trouvé un syndrome inflammatoire biologique dans 56 cas, une lymphopénie dans 101 cas, une hypercalcémie dans 22 cas et une cholestase dans 19 cas. Le diagnostic étiologique était retenu sur des preuves anatomopathologiques dans 170 cas. Le siège de la granulomatose était cutané (n=18), broncho-pulmonaire (n=61), labiale (n=13), ganglionnaire (n=65), hépatique (n=21) et digestive (n=2). Les autres éléments diagnostiques étaient : le bilan immunologique (ANCA positifs dans 16 cas), des preuves bactériologiques dans 7 cas et des arguments radiologiques dans 13 cas. La sarcoïdose et la maladie de Horton constituaient les granulomatoses les plus fréquentes retrouvées dans respectivement dans 105 et 52 cas. Les autres étiologies étaient représentées par : la tuberculose (10 cas), la granulomatose avec polyangéite (9 cas), la granulomatose éosinophilique avec polyangéite (n=7), l’histiocytose langerhansienne (6 cas), la maladie de Takayashu (4 cas), la maladie de Crohn (2 cas) et la panniculite de Weber-Christian (1 cas).
Conclusion |
Les étiologies des granulomatoses systémiques sont polymorphes. Notre étude était riche par le polymorphisme des aspects cliniques et la variété des diagnostics étiologiques La sarcoïdose et la maladie de Horton étaient les granulomatoses les plus fréquentes dans notre série. En dépit de l’endémicité de la tuberculose dans notre pays, seulement 10 cas ont été retrouvés 5,1 %). Ceci pourrait être expliqué par un biais de sélection.
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Vol 39 - N° S1
P. A194 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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