Pratiques vaccinales des médecins tunisiens prenant en charge les connectivites et les vascularites systémiques - 06/06/18
Résumé |
Introduction |
Au cours des connectivites et des vascularites systémiques (CVS), le risque d’infection est supérieur à celui de la population générale, du fait de la maladie et des thérapeutiques immunosuppressives.
Ces infections aggravent le pronostic des pathologies sous-jacentes. Malgré la présence de recommandations internationales pour la vaccination de ces sujets, des études occidentales ont rapporté une couverture vaccinale insuffisante. En Tunisie, aucune étude n’a documenté la qualité des pratiques vaccinales des médecins.
Patients et méthodes |
L’étude a été menée sur une période de quatre mois, incluant tous les spécialistes tunisiens prenant en charge des patients atteints de connectivites et/ou vascularites systémiques.
Un auto-questionnaire a été envoyé en ligne aux spécialistes en médecine interne, rhumatologie, dermatologie et néphrologie, travaillant dans les deux secteurs public et privé.
Résultats |
Le taux de réponse était de 29,7 % (121/407) et 41 % des répondants ont déclaré avoir déjà prescrit une vaccination chez leurs patients adultes atteints de CVS. Parmi ces médecins, 56 % avaient vacciné moins de 10 % de leurs patients. Une faible adhérence à la vaccination était observée de la part des dermatologues (10 %) (p=0,001), des médecins qui pensaient que les effets indésirables étaient plus fréquents avec certains immunosuppresseurs et/ou biothérapies (31,7 %) (p=0,013), ceux qui ne connaissaient pas les recommandations (31,3 %) (p=0,002) et ceux qui n’avaient jamais participé à des manifestations scientifiques traitant le sujet de la vaccination (24,5 %) (p=0,003). Concernant les stratégies d’amélioration des connaissances, les médecins qui n’ont pas déjà vacciné, ont relevé l’importance d’avoir accès à des recommandations plus claires (87 %) et à plus de manifestations scientifiques (71 %) (p=0,006). Les spécialistes enquêtés se sont accordés sur le rôle primordial que peut jouer le médecin en charge dans l’amélioration des connaissances de ses patients (84,6 %).
Conclusion |
L’appréhension des effets indésirables et la méconnaissance des protocoles, expliquée par un accès insuffisant aux recommandations, étaient associées à une moindre adhérence à la vaccination.
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Vol 39 - N° S1
P. A133 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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