Variation de l’homocystéinémie au cours des thromboses veineuses : a propos de 1045 cas de thrombose - 06/06/18
Résumé |
Introduction |
L’hyperhomocystéinémie (HHC) est actuellement incriminée comme facteur de risque indépendant dans la survenue des maladies thromboemboliques veineuses. Elle est également considérée comme un marqueur de carence en folates et en vitamine B12. Le traitement par supplémentation vitaminique permettrait de corriger le taux de l’homocystéine et d’agir par conséquent sur ce facteur de risque. L’objectif de notre travail est de déterminer la prévalence de l’HHC chez des patients ayant présenté un ou plusieurs épisodes thromboliques ainsi que les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de ces patients.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les dossiers de patients hospitalisés pour thrombose veineuse confirmée par une imagerie entre 2000 et 2017.
Résultats |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les dossiers de patients hospitalisés pour thrombose veineuse confirmée par une imagerie entre 2000 et 2017. Nous avons inclus 1045 patients. Parmi ces patients 122 avaient une HHC (11,7 %). Il s’agissait de 72 hommes (59 %) et 50 femmes (41 %). L’âge moyen de ces patients était de 56,3 ans (extrêmes allant de 17 à 94). Le taux moyen de l’homocystéine était de 36,32 (avec des extrêmes allant de 16 à 181). Le délai diagnostique des thromboses veineuses était de 1,31 mois (avec des extrêmes allant de 0 à 72 mois). La thrombose veineuse était révélatrice chez 103 malades (84,4 %). Neuf patients (7,4 %) avaient un ou plusieurs facteurs thrombotiques concomitants. Une localisation insolite a été observée chez 7 (5,7 %) malades. On avait noté une récidive chez 17 malades (13,9 %). Le nombre moyen de récidives était de 1,17 (avec des extrêmes allant de 0 à 2 épisodes). Soixante-deux patients (50,8 %) avaient une homosystéinémie entre 20 et 40μmol/L. La durée moyenne du traitement anticoagulant chez ces patients était de 30,76 mois (avec des extrêmes allant de 1 à 610 mois).
Conclusion |
On devrait rechercher autant que possible les facteurs de risque devant tout épisode thromboembolique et ceci devant le caractère multifactoriel de cette pathologie. Le dosage d’homocystéine devrait faire partie du bilan systématique devant une thrombose veineuse.
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Vol 39 - N° S1
P. A131 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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