Quel traitement pour les infections de prothèse d’épaule à Cutibacterium acnes ? - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Cutibacterium (ex-Propionibacterium) acnes (CA) est une bactérie fréquemment responsable d’infections de prothèse de l’épaule (IPE). Cependant, son traitement n’est pas consensuel. Cette étude recherche des facteurs pouvant influencer l’échec de traitement de ces infections.
Matériels et méthodes |
Étude multicentrique rétrospective (5) réalisée chez des patients majeurs avec une IPE monomicrobienne à CA. Le diagnostic comportait au moins deux cultures positives à CA, réalisées sur une ponction articulaire ou en peropératoire chez un patient avec une histoire clinique en faveur d’une infection. Tous les patients ont bénéficié d’une prise en charge chirurgicale, suivi d’une antibiothérapie systémique. La rémission était définie par patient asymptomatique avec une prothèse fonctionnelle.
Résultats |
Cinquante neuf patients âgés de 66,2±10,5 ans (66 %) étaient inclus. La majorité des patients était au moins ASA 2 (66 %), 8 (14 %) étaient diabétiques et 3 (5 %) avaient un cancer. Quatorze patients (24 %) avaient une infection aiguë, 34 (58 %) une subaiguë et 11 avaient une infection tardive (19 %). Le délai moyen entre le début des symptômes et la chirurgie était de 89±141j (1–660). Le traitement chirurgical consistait en un changement du matériel chez 40 patients (68 %). Les antibiotiques les plus fréquemment utilisés étaient la clindamycine (49 %), la levofloxacine (44 %) et la rifampicine (17 %), avec une durée moyenne de traitement de 52,3±31,9jours. Le suivi moyen était de 540j ±488 (range : 12–1925). Quarante cinq patients étaient en rémission (76 %), 8 avaient une rechute (14 %), 1 patient une récidive (2 %) et 5 étaient réinfectés par un autre pathogène (8 %). En analyse monovariée, l’association rifampicine/levofloxacine est significativement associée avec un échec de traitement (p=0,038). En analyse multivariée, l’utilisation de la levofloxacine et un traitement chirurgical conservateur étaient significativement associés à un échec de traitement (respectivement p=0,02 et p=0,003)
Conclusion |
Cette étude suggère que le traitement chirurgical conservateur et l’utilisation de la levofloxacine sont deux facteurs indépendants d’échec de traitement des IPE à CA.
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Vol 48 - N° 4S
P. S33 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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