Cinétique des anticorps après infection aiguë à virus Zika (ZIKV) chez des femmes enceintes - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
La cinétique des anticorps anti-ZIKV après infection aiguë à Zika est mal connue, surtout dans des zones où co-circulent d’autres flavivirus comme le virus de la dengue. Le but de cette étude est de décrire la cinétique des anticorps anti-ZIKV après une infection aiguë à ZIKV chez des femmes enceintes.
Matériels et méthodes |
Au sein d’une cohorte de femmes enceintes résidant en Guadeloupe et exposées au ZIKV pendant l’épidémie de 2016, nous avons identifié 47 femmes ayant présenté une infection aiguë symptomatique à ZIKV confirmée par PCR à différents moments de leur grossesse, avec une date de premier symptôme identifié. Une détection d’anticorps (IgM et IgG) dirigés contre la protéine NS1 du ZIKV par technique ELISA (Euroimmun AG, Luebeck, Allemagne) a été réalisée sur un prélèvement sanguin à l’accouchement chez toutes ces femmes et pour certaines sur des échantillons sanguins prélevés entre l’infection aiguë et l’accouchement.
Résultats |
L’âge moyen des 47 femmes était de 25 ans et l’infection à ZIKV est survenue au cours des 1er, 2e et 3e trimestres de la grossesse chez 11 (23,4 %), 24 (51,1 %) et 12 (25,5 %) femmes respectivement. La sérologie ZIKV à l’accouchement était positive en IgM et IgG chez 3/47 (6 %) et 47/47(100 %) femmes respectivement. Des sérologies ZIKV intermédiaires ont été réalisées chez 8 femmes : les anticorps IgG étaient négatifs pour les 3 prélèvements réalisés dans les 7jours après le premier symptôme et positifs pour les 5 prélèvements réalisés au-delà du 8e jour ; les anticorps IgM étaient positifs dans les 14jours après la date du premier symptôme pour 3 des 5 prélèvements, et négatifs pour les 3 où ils ont été recherchés au-delà du 15e jour.
Conclusion |
Au décours de l’infection aiguë à ZIKV, des anticorps de type IgG sont apparus et sont restés détectables jusqu’à l’accouchement chez toutes les femmes, alors que des anticorps de type IgM ne sont détectés à l’accouchement que chez moins de 10 % des femmes. Ces résultats vont être utiles pour affiner les algorithmes de diagnostic dans l’infection à ZIKV, en particulier en zone où co-circulent différents flavivirus.
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Vol 48 - N° 4S
P. S32 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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