Prévalence des infections par les virus des hépatites C (VHC) et B (VHB) et couverture vaccinale contre le VHB chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes fréquentant des lieux de convivialité gay de cinq villes françaises - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
L’objectif de cette étude est d’estimer les prévalences du VHC, VHB et la couverture vaccinale (CV) déclarée contre le VHB chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) fréquentant les lieux de convivialité gay en 2015 et de décrire les facteurs associés.
Matériels et méthodes |
Une enquête transversale anonyme utilisant une méthode d’échantillonnage probabiliste (« Time-Location sampling ») a été menée auprès des HSH fréquentant les bars, saunas et backrooms de 5 villes françaises entre septembre et décembre 2015. Un questionnaire comportemental et un auto-prélèvement de sang capillaire par ponction digitale et dépôt sur papier buvard ont été collectés. L’ARN du VHC, l’antigène de surface du VHB (AgHBs) ont été recherchés. Les facteurs associés ont été testés par régression de Poisson multivariée (p<0,05).
Résultats |
Sur les 5324 HSH sollicités, 2645 HSH ont participé à l’étude, 26 étaient ARN VHC positifs (+) et 18 AgHBs+. Les prévalences des VHC et VHB étaient estimées à 0,7 % [IC95 % : 0,3–1,5] et 0,6 % [0,2–1,3] dans cette population HSH et à 3,0 % [1,5–5,8] et 1,5 % [0,6–3,6] chez les HSH VIH+. En analyse multivariée, être ARN VHC+était notamment associé à la séropositivité VIH, à l’injection de drogues en contexte sexuel (slam) au cours de la vie, à la pratique du Fist avec des partenaires occasionnels dans l’année et à la fréquentation de sites de rencontre via internet ou applications géolocalisées. Être AgHBs+ était notamment associé au fait d’avoir fait des études supérieures, d’être dans une situation financière difficile, de fréquenter les saunas, backrooms ou lieux extérieurs de drague et d’avoir eu au moins une pénétration anale avec un partenaire occasionnel dans l’année ; la vaccination contre le VHB était protectrice. La CV déclarée contre le VHB était estimée à 63,0 % [60,0–65,9] dans cette population et à 65,2 % [57,6–72,1] chez les HSH VIH+ Elle était notamment associée au fait d’avoir fait des études supérieures, d’être à l’aise financièrement, d’avoir eu au moins une infection sexuellement transmissible dans l’année, d’avoir été dépisté pour le VHC dans l’année, d’être ARN VHC+ et vacciné contre le méningocoque C.
Conclusion |
En comparaison avec la population générale, la prévalence de l’ARN du VHC était légèrement supérieure dans cette population HSH et celle du VHB relativement comparable. Ces résultats incitent à renforcer les actions de prévention couplant vaccination et dépistage notamment pour les HSH VIH+ et/ou ayant des partenaires multiples.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 48 - N° 4S
P. S29 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?