La résorption radiculaire apicale externe consécutive à un traitement orthodontique est un processus inflammatoire pathologique qui entraîne une perte irréversible de structure dentaire au niveau de l’apex radiculaire.

Cette étude avait pour but de rechercher un moyen diagnostique de susceptibilité de résorption apicale externe d’une racine en utilisant des fragments de dentine humaine et l’IgG salivaire.

Des échantillons salivaires ont été collectés chez 10 patients avant (T0) et après 3 (T3), 6 (T6) et 12 (T12) mois de traitement orthodontique. L’extrait dentinaire total, obtenu à partir de troisièmes molaires humaines, a été fractionné par chromatographie de filtration sur gel en trois fractions appelées FI, FII et FIII. L’analyse de la résorption radiculaire des incisives centrales supérieures a été effectuée par la méthode de soustraction d’images numériques. La réactivité des IgG obtenues par fractions antigéniques de dentine a été déterminée par un dosage immuno-enzymatique (test Elisa).

Indépendamment du traitement, la fraction de dentine avec une masse moléculaire MM élevée (<300kDa) est celle qui a présenté la plus grande réactivité avec l’IgG salivaire. Cependant, nous avons trouvé une réactivité plus élevée de l’IgG salivaire pour FII (de 69 à 45 kilodalton (kDa) que celle de FIII (<45kDa) à T6 et à T12 où ont été détectées les résorptions radiculaires (p<0,05).

Nos résultats suggèrent que la fraction de dentine humaine FII et l’IgG salivaire pourraient être utilisées pour le diagnostic et le suivi d’une résorption radiculaire apicale. Le développement d’un test biochimique pratique et accessible utilisant la salive et un fragment de dentine FII pourrait aider à prévenir les résorptions radiculaires sévères.