Comorbidités chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) par rapport à la population générale : une analyse épidémiologique à partir de la base de données de l’Échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB) - 22/05/18
Résumé |
Introduction |
Plusieurs études permettent de renseigner l’épidémiologie des comorbidités chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Cependant, peu de travaux permettent de comparer la prévalence de ces comorbidités par rapport à un groupe témoin, non infecté par le VIH. L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence actuelle de certaines comorbidités présentes chez les PVVIH et de la comparer à un groupe témoin comparable en termes d’âge et de sexe en population générale en France.
Méthode |
Nous avons réalisé une analyse rétrospective de l’Échantillon généraliste de bénéficiaires (EGB). Une cohorte de l’ensemble des PVVIH vivant au 1er janvier 2011 a été extraite et suivie jusqu’en 2014. Les prévalences de certaines comorbidités ont été estimées et comparées à celles d’un groupe témoin non infecté par le VIH (deux témoins par PVVIH) et apparié sur l’âge, le sexe, le lieu de résidence et la prise en charge complémentaire CMUc.
Résultats |
Au total, 1091 PVVIH et 2181 témoins ont été sélectionnés. Dans les deux populations, 68,9 % étaient des hommes et l’âge moyen était de 46,6 ans. Un certain nombre de facteurs de risque cardiovasculaires et de comorbidités sont statistiquement plus fréquemment observé chez les PVVIH comparativement aux témoins (Tableau 1) : dyslipidémies, maladies rénales chroniques, maladies cardiovasculaires, alcoolisme, hépatites B et C. D’autres sont plus fréquents chez les PVVIH mais sans que les différences soient statistiquement significatives (HTA, diabète, fractures ostéoporotiques, cardiopathies ischémiques.)
Conclusion |
La prévalence de certaines comorbidités non liées au sida est plus élevée chez les PVVIH que celle des témoins séronégatifs. Notamment les facteurs de risque et les maladies cardiovasculaires sont plus fréquents chez les PVVIH, soulignant la nécessité d’un suivi régulier et d’une prise en charge optimale pour réduire le risque à long terme.
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Vol 66 - N° S4
P. S220 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.