Mort périnatale et d’un jeune enfant. Histoire des rites et des pratiques funéraires en Europe issus de l’expression affective et sociale du deuil. Deuxième partie : des Lumières à aujourd’hui - 15/05/18
Stillborn children and infant death. History of funeral practices and rites in Europe stem from the affective and social expression of grief. Second chapter: From the Enlightenment to the present ages
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Résumé |
But de l’article |
Ce second chapitre de notre étude interdisciplinaire recherche les invariants émotionnels chez les parents en deuil d’un jeune enfant et l’évolution de la demande d’accompagnement social à partir des Lumières jusqu’au XXIe siècle.
Méthodes |
Revue des publications (1970 à 2017) sur les rites funéraires des jeunes enfants.
Résultats |
Avec les Lumières, l’intérêt pour la vie des jeunes enfants augmente. Selon les sources historiques, la mort de l’enfant apparaît dorénavant comme complexe et émotionnellement investie. Les enfants morts en bas âge sont maintenant réunis au tombeau familial. Le catholicisme s’assouplit devant les progrès de la médecine qui améliorent les conditions de la naissance. L’état civil détrône les registres paroissiaux. Mais, les enfants non baptisés sont encore enterrés dans la partie non bénite du cimetière. Le XIXe siècle voit le développement du culte des morts. L’affectivité familiale autour des morts s’exprime dorénavant même pour les enfants. Avec le XXe siècle, la naissance prend le pas sur le baptême qui perd sa toute-puissance rituelle après 1950. Pour les plus petits, les parents demandent à partir des années 1990 une reconnaissance de l’enfant mort-né. En 2009, les enfants issus de fausses-couches tardives sont inscrits sur le livret de famille. Les maternités développent la possibilité systématique d’une rencontre entre parents et enfant mort. Le soutien social des parents en deuil permet l’intégration du petit défunt dans leur lignée et dans la société. Au début du XXIe siècle, l’internet démocratise les mémoriaux numériques. Vidéos et cimetières virtuels rappellent la fugitive présence de l’enfant grâce à des photos et des hommages électroniques.
Conclusion |
La mort d’un enfant autour de sa naissance est moins discrète dans les sources historiques à partir du siècle des Lumières. L’Église catholique allège le poids millénaire du baptême et l’annonce laïque de la naissance prend plus de poids. Les maternités proposent une forme d’accueil spécifique de l’enfant défunt par ses parents. Les associations de soutien les accompagnent socialement s’ils le souhaitent. L’expression émotionnelle autour de l’enfant mort très jeune trouve enfin place au cœur d’un nouvel entourage social.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
This second chapter of our interdisciplinary study highlights the emotional constants in parents grieving a stillborn or a young child. The evolution of the need for social support is explored from the Enlightenment to the 21st century.
Method |
State of the art of publications from 1970 to 2017 about funeral rites for a young child.
Results |
With the Enlightenment, the interest for the life of young children increased. Child death is now estimated as complex and it is shown in historical sources to be emotionally invested. Children who die at a tender age are now buried in the family tomb. Catholicism becomes more flexible in front of medical advances and healthier lifestyles which improve birth millennial terms and conditions. The civil registries challenge the ranking of religious records. Our analysis brings us to the changes of emotional expression of grief in front of historical evolution. A cult for the dead develops in the 19th century with the intention to integrate young children in the family tomb. With the 20th century birth gradually becomes more important than baptism which remains a more conventional ritual (except for believers). Since the 1990s the parents are claiming recognition for a stillborn child. In France, since 2009 stillborn children are registered in the family record book. The maternity units are now developing a systematic possibility for parents to meet their stillborn child. Social support for grieving parents integrates the deceased child by allowing his affiliation in their family line. At the beginning of the 21st century, the Internet began to democratize access to digital memorials. Videos and virtual cemeteries remind the fleeting remembrance of the dead child thanks to pictures and electronic tribute.
Conclusion |
The funerals of stillborn and young dead children are less discreet in historical sources since the Enlightenment. Medical advances and expression of emotions have increased the interest of parents for their young children. The Catholic Church has alleviated the secular weight of baptism and a birth announcement has progressively displaced it. Maternity units are nowadays proposing secular welcome practices to parents and bereavement support associations are accompanying them. The emotional expression around stillborn and the death of a young child has at last found a place in the familial and social environment.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rites et pratiques funéraires, Mort périnatale, Deuil d’un jeune enfant, Siècle des Lumières, Baptême, Expression émotionnelle du deuil, Associations de parents en deuil, Cimetières virtuels
Keywords : Funeral rites, Grief of stillborn and young children, Enlightenment, Baptism, Grieving, Bereaved parents associations, Virtual cemeteries
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