Depuis le 7 juillet 2016, de nouvelles recommandations ont été publiées par la Société de Physiologie et de Médecine subaquatiques et hyperbares de langue française (MEDSUBHYP) et la Société française de médecine du travail (SFMT). L’exposition hyperbare concerne toute situation de travail au cours de laquelle la pression barométrique ambiante est supérieure d’au moins 100hPa à la pression barométrique locale. La population des travailleurs ainsi concernée est actuellement évaluée entre 10 000 et 11 000 personnes, tous statuts confondus. Ces situations, où la physiologie est soumise à des contraintes inhabituelles, présentent des dangers, qui peuvent être à l’origine d’accidents ou d’altérations de la santé des travailleurs qui y sont exposés. L’objectif de ce travail est de dresser un état des lieux des nouvelles recommandations établies par les sociétés savantes (MEDSUPHYP, SFMT).

L’aptitude médicale au poste de travail n’a pas de définition légale. La détermination de l’aptitude médicale aux activités professionnelles hyperbares consiste donc en la recherche des éléments médicaux susceptibles d’aggraver le risque naturel, puis à évaluer la compatibilité des éléments médicaux observés avec les risques spécifiques du poste de travail. L’examen médical d’aptitude du travailleur exposé au risque hyperbare a pour objectif de rechercher et d’identifier les situations anatomiques, physiologiques ou pathologiques de nature à favoriser une majoration des risques professionnels. Il doit être l’occasion d’un rappel des règles de prévention primaire par le médecin. L’évaluation des risques pour la santé du travailleur doit se faire au regard du poste de travail effectivement détenu ou pour lequel il postule.

Afin de répondre aux nouvelles obligations réglementaires, une formation, un diplôme interuniversitaire (DIU) Médecine SubAquatique a été proposée aux médecins du travail ayant dans leur secteur des travailleurs en milieu hyperbare. Les bonnes pratiques suivent en permanence l’évolution des connaissances et peuvent, de ce fait, initier une révision des recommandations. Les perspectives de ce travail seraient une formation adaptée aux médecins du travail, par l’intermédiaire du DIU ou par des journées dédiées aux nouvelles recommandations.