Tumeurs du système nerveux central et expositions professionnelles : données du Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P) 2001–2016 - 14/05/18
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Résumé |
Les tumeurs primitives du système nerveux central (SNC) regroupent plus d’une centaine de types histologiques, malins et bénins. Une augmentation de l’incidence de ces tumeurs a été observée, qui ne peut s’expliquer entièrement par les progrès des moyens diagnostics. Seules les radiations ionisantes et certains syndromes génétiques ont été associés avec certitude à leur survenue. De nombreuses hypothèses étiologiques ont été formulées, incluant des facteurs environnementaux et professionnels (pesticides, champs électromagnétiques, composés nitrosés, métaux lourds, solvants…).
L’analyse menée au sein du RNV3P a porté sur les codes CIM C70, C71, D43, C72, D32, D33, D35.3, D42, D44.4. Il s’agissait de décrire les expositions professionnelles principales de ces patients, avec une attention spécifique pour les cas avec une imputabilité aux expositions professionnelles jugée moyenne ou forte.
Entre 2001 et 2016, 376 patients atteints de tumeur du SNC ont été enregistrés dans le RNV3P. Près des 3/4 étaient des hommes (70,5 %), d’âge médian 46 ans. Parmi eux, 60 (16,0 %) étaient atteints d’une tumeur bénigne, 293 (77,9 %) une tumeur maligne et 23 une tumeur d’évolution imprévisible ou incertaine. Le nombre de cas annuels enregistrés dans le réseau était inférieur à 10 avant 2005, de l’ordre d’une dizaine jusqu’en 2008 et entre 20 à 30 après 2009.
Pour 99 patients (26,3 %), la conclusion de la consultation était celle d’une pathologie professionnelle. Pour la plupart des patients (77,2 %) une seule nuisance était rapportée, avec un niveau d’imputation faible. Les 45 patients pour lesquels au moins une nuisance a été associée à la tumeur avec une imputabilité moyenne (n=40) ou forte (n=5) étaient presque exclusivement des hommes (93,5 %), âgés en moyenne de 56 ans, tous atteints d’une tumeur du SNC maligne, et d’après les informations disponibles, de type neuro-épithélial.
Concernant les expositions professionnelles, les nuisances les plus fréquemment imputées à ces tumeurs étaient les pesticides (n=15), les rayonnements ionisants (n=5), les champs électromagnétiques (n=6), les solvants et diluants (n=6) et les hydrocarbures et dérivés (n=4). Pour les autres patients, la nature des expositions imputées était diverse. À noter qu’un patient atteint d’une tumeur maligne de l’encéphale avait été exposé à des N-methyl-N-nitrosourées, avec un niveau d’imputation forte, et avait bénéficié d’une déclaration en maladie professionnelle, dans le seul tableau concernant à ce jour les tumeurs du SNC (Tableau RG 85 : glioblastomes dans le cadre des expositions à certains dérivés nitrosés (N-méthyl N’nitro N-nitrosoguanidine ; N-éthyl N’nitro N-nitrosoguanidine ; N-méthyl N-nitrosourée ; N-éthyl N-nitrosourée).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tumeurs, Cerveau, Surveillance, RNV3P
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Vol 79 - N° 3
P. 436-437 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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