Les maladies à caractère professionnel dans la grande distribution alimentaire - 14/05/18
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Résumé |
Introduction |
Est défini comme maladie à caractère professionnel (MCP) tout symptôme ou pathologie considéré en lien avec le travail par le médecin du travail et n’ayant pas fait l’objet d’une reconnaissance en maladie professionnelle. L’objectif de ce travail est de décrire les pathologies signalées dans le cadre du programme de surveillance des MCP et leurs déterminants sociodémographiques chez les salariés de la grande distribution entre 2007 et 2014.
Méthode |
Le programme MCP repose sur un réseau de médecins du travail volontaires qui signalent au cours de périodes de quinze jours définies dans l’année toutes les MCP observées lors des visites médicales et les facteurs d’exposition susceptibles d’y être associés. Les caractéristiques socioprofessionnelles de tous les salariés vus pendant ces périodes sont également recueillies. Entre 7 et 15 régions ont participé annuellement à ce programme entre 2007 et 2014. Le repérage des salariés de la grande distribution a été effectué à partir du secteur d’activité des entreprises et ils ont été classés selon la surface de vente. Les salariés de la grande distribution ont été comparés aux salariés de même sexe et de catégories socioprofessionnelles comparables des autres secteurs d’activité.
Résultats |
Entre 2007 et 2014, les 22 888 salariés de la grande distribution venus en consultation représentent 3,5 % de l’ensemble des salariés. Cette population d’étude est majoritairement constituée d’employés (74,3 %), en CDI (60,9 %) et de femmes (64,5 %). Avec 1920 pathologies signalées pour 1715 salariés, le taux de signalement de MCP est significativement plus élevé chez les salariés de la grande distribution que dans la population de référence (7,5 % versus 5,9 %, p<0,0001). Le taux de prévalence des troubles musculosquelettiques (TMS) s’élève à 4,9 % et celui de la souffrance psychique est de 1,9 %. Ces taux sont significativement plus élevés chez les femmes que chez les hommes (respectivement 6,0 % versus 3,0 % et 2,3 % versus 1,1 %, p<0,0001).
Les taux de prévalence des TMS et de souffrance psychique sont significativement plus élevés pour les salariés travaillant dans des moyennes surfaces (supermarchés et magasins multicommerces) qu’en grandes surfaces (hypermarchés) ou petites surfaces. La prévalence des TMS est significativement plus élevée chez les salariés de la grande distribution que dans la population de référence (4,9 % vs 3,1 %, p<0,0001) alors que les différences ne sont pas significatives concernant la souffrance psychique.
Conclusion |
Ce travail permet de repérer les spécificités des métiers de la grande distribution particulièrement concernés par les TMS et la souffrance psychique et de contribuer ainsi à orienter les actions de prévention en santé travail.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie à caractère professionnel (MCP), Grande distribution, Troubles musculosquelettiques (TMS), Souffrance psychique
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 421-422 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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