Évaluation de l’exposition aux HAPs dans les centres de contrôle technique - 14/05/18
Résumé |
Introduction |
Dans le cadre de l’évaluation et la traçabilité des expositions aux cancérogènes, le service de santé au travail en Iroise a mené une étude sur l’exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs) chez les salariés des contrôles techniques véhicules légers.
Méthodologie |
Après recensement des entreprises adhérentes, établissement du protocole d’évaluation atmosphérique et de l’imprégnation des salariés avec le service de toxicologie du CHU de Grenoble. En métrologie, prélèvement atmosphérique sur filtre et pompe, 7 HAP gazeux et 12 HAP particulaires ont été mesurés (15 des 16 HAP prioritaires pour l’US-EPA et les 8 HAP particulaires reconnus ou suspectés cancérogènes par l’UE). Un prélèvement par centre. Pour tous les salariés, biométrologie urinaire à la fin du poste le 4e jour de la semaine pour l’analyse du 1-hydroxypyrène et des métabolites gazeux puis jour 4 fin de poste+16heures pour l’analyse du 3-hydroxybenzo(a)pyrène. Analyse métrologique et biométrologique au CHU de Grenoble.
Résultats |
Neuf centres inclus, avec 9 analyses métrologiques retrouvant des concentrations d’HAP gazeux comprises entre 173 et 759ng/m3. Pour les HAPs particulaires sont entre indétectables et 6ng/m3 avec des HAP cancérogènes souvent indétectables et au maximum de 2,5ng/m3. Pour le benzo(a)pyrène, la concentration maximum est de 0,38ng/m3. Les concentrations urinaires de 1OHP sont en moyenne de 0,05μmol/mol de créatinine urinaire et indétectable pour le 3OHBaP. Pour les métabolites des HAP gazeux (1- et 2-naphtols, 1-, 2-, 3-, 9-fluorénols et 1-, 2-, 3-, 4-, 9-phénanthrols), les concentrations moyennes sont inférieures aux normes recommandées en population générale excepté pour 3 salariés dont les valeurs de 1-OH phénanthrène sont légèrement plus élevées.
Conclusion |
Cette étude montre une faible exposition aux gaz d’échappement chez les contrôleurs techniques, et essentiellement une exposition aux HAP gazeux plus que particulaires. Les résultats biologiques sont cohérents avec les résultats atmosphériques. Du fait de la cancérogénicité de certains HAP, il est recommandé de maintenir les mesures de protection (système d’aspiration des gaz d’échappement pendant les contrôles anti-pollution) et de recommander les mesures d’hygiène de nature à limiter l’absorption cutanée des HAP (lavage fréquent des mains).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Contrôle technique automobile, HAP, Métrologie, Biométrologie
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 382 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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