Évaluation risque chimique dans une installation de traitement de déchets - 14/05/18
Résumé |
En France, 126 installations de traitement thermique des déchets municipaux non dangereux traitent en moyenne 14,5 millions de tonnes de déchets par an. Ce type de traitement conduit à la production de mâchefers (MIOM) et de résidus d’épuration de fumées (REFIOM). Ces derniers sont composés de poussières et de cendres volantes, riches en substances chimiques nocives pour la santé comme les dioxines, les furanes, les HAP et notamment des métaux lourds de granulométrie très fine.
Le secteur de gestion des déchets emploie 3500 salariés en France. Les effets sur la santé des professionnels sont peu documentés et il n’existe pas de consensus sur le suivi à mettre en place. Une étude réalisée par l’INRS sur la métrologie d’ambiance dans plusieurs incinérateurs a permis de mesurer l’exposition de salariés et caractériser les substances émises par le procédé de traitement ainsi que les polluants contenus lors du traitement des fumées.
En fonction des résultats obtenus et de la documentation existante sur le sujet, une surveillance médicale a été mise en place. L’étude de l’activité réelle a permis d’évaluer les niveaux de risques de salariés et de définir les GEH. Les postes les plus exposés sont ceux des techniciens de maintenance, des rondiers, du personnel d’entretien et celui du chef de quart. Les tâches et les opérations les plus exposantes sont l’entretien, le débourrage manuel, le dépotage, la maintenance régulière et celle effectuée lors des arrêts techniques.
Lors de la visite médicale, les salariés se sont vu proposer une surveillance de la fonction respiratoire avec EFR et un bilan sanguin de référence : NFS, créatinémie, et bilan hépatique. Les substances prélevées pour la biométrologie ont été : plombémie, cadmium et chrome urinaire. Pour les salariés ayant plus de 25 ans d’exposition un scanner thoracique a été proposé.
Des principes généraux de prévention ont été privilégiés ainsi que la mise en place de protections collectives : installation d’un manche télescopique pour le dépotage, réparation du système d’aspiration générale en vue d’une diminution de l’empoussièrement global de l’usine et installation d’une aspiration à la source au niveau du site de dépotage.
Avec la participation des membres du CHSCT, un groupe de travail a été mis en place pour procéder au choix des EPI les plus adaptés : appareil de protection respiratoire FFP3, masque/cagoule à ventilation assistée pour les interventions de plus de 15minutes, combinaison jetable de type 5 et gants. Ce groupe a travaillé aussi sur une mise à jour des procédures d’intervention pour le débourrage manuel et le dépotage. Il a élaboré des fiches techniques pour chaque poste nécessitant le port d’EPI ainsi que les consignes d’hygiène à respecter.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Refiom, Métrologie, Surveillance, Biométrologie, EPC/EPI
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 380 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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