Évaluation biométrologique des co-expositions aux composés organiques volatils en raffinerie - 14/05/18
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Résumé |
Les co-expositions professionnelles aux produits chimiques constituent une problématique préoccupante pour les services de santé au travail. Afin de pouvoir évaluer ces co-expositions, nous avons développé et validé une méthode basée sur l’analyse des composés volatils présents dans l’urine sous leur forme non-métabolisée. Cette méthode a été appliquée dans une raffinerie où les salariés sont potentiellement exposés au benzène, toluène, éthylbenzène et aux xylènes (BTEX). Quatre campagnes de collecte d’échantillons urinaires ont été réalisées, deux en fonctionnement standard et deux lors de phases de nettoyage des installations. Les travailleurs volontaires, potentiellement exposés ou non (personnels des bâtiments administratifs), donnaient un échantillon d’urine avant et après leur période de travail.
La méthode analytique est basée sur l’utilisation d’un système d’analyse de l’espace de tête (ou headspace) en mode dynamique associé à un spectromètre de masse, ce qui permet d’atteindre des limites de quantification de l’ordre de 10ng/L.
Au total, 886 échantillons urinaires de travailleurs « exposés » et 356 de « non-exposés » ont été analysés. Les « exposés » ont été divisés en 6 groupes d’exposition similaire (GES) lors des phases de nettoyage et en 8 GES en période de fonctionnement standard.
Les deux modes de fonctionnement conduisant à des modèles statistiques différents, les données correspondantes ont donc été analysées séparément. Le tabagisme était un facteur confondant, quelles que soient la période considérée et l’exposition (« exposés » ou « non-exposés »). Les excrétions urinaires en BTEX étaient toujours significativement plus élevées pour les fumeurs que pour les non-fumeurs en raison de la présence de composés aromatiques dans la fumée de tabac et plus particulièrement le benzène et le toluène. Les résultats des fumeurs et non-fumeurs ont donc été traités séparément. Ainsi, en fonctionnement standard, les excrétions de benzène en fin de poste des non-fumeurs ne sont pas statistiquement supérieures à celles de début de poste, quel que soit le GES, alors que, lors des opérations de nettoyage, 3 des 6 GES présentent des excrétions révélant des expositions professionnelles significatives. Pour les autres BTEX, les excrétions sont également plus élevées en phase de nettoyage. De plus, chez les fumeurs peu ou non-exposés, les niveaux de benzène excrétés étaient plus élevés en début qu’en fin de poste, en raison notamment de l’impossibilité de fumer dans l’enceinte de la raffinerie.
Cette méthode s’est révélée adaptée à l’évaluation professionnelle des expositions aux BTEX, même pour des expositions modérées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biométrologie, Raffinerie, Composés organiques volatils, Co-expositions, Espace de tête
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Vol 79 - N° 3
P. 372-373 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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