Aptitude au travail et syndrome de tachycardie orthostatique posturale – à propos de 3 cas - 14/05/18
Résumé |
Introduction |
Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP) est défini par la présence de symptômes chroniques (depuis au moins 6 mois) d’intolérance à l’orthostatisme avec augmentation de la fréquence cardiaque≥30 bpm (≥40 bpm chez les jeunes enfants) dans les 10minutes du passage à la position verticale et en l’absence d’hypotension orthostatique.
Matériel et méthodes |
Nous rapportons trois observations concernant le syndrome de STOP dont le but est d’expliquer l’apport du médecin du travail dans la gestion du STOP en milieu du travail notamment l’aptitude au travail, l’aménagement du poste du travail et le suivi médical.
Résultats |
Il s’agit de trois femmes. La première est médecin radiologue âgée de 27 ans, suivie pour STOP depuis 8 ans ayant demandé un aménagement de son poste de travail. La deuxième est une pharmacienne âgée de 43 ans, vue en consultation en raison d’absences répétées au travail pour problèmes de santé (symptomatologie cardiaque et psychique). La dernière est une comptable, âgée de 27 ans, se plaignant de palpitations perturbant le déroulement normal de son activité professionnelle. Chez les deux dernières patientes, le diagnostic de STOP a été retenu respectivement en août et en septembre 2017.
Il a été retrouvé chez nos patientes des symptômes à type de : palpitations, dyspnée, perturbation du sommeil avec somnolence diurne, intolérance orthostatique, vertiges, céphalées, parfois sensation de vision flou. Ils se déclenchent ou s’accentuent à l’effort, en position debout prolongée, suite à l’exposition à la chaleur et évoluent dans un contexte de fatigue générale.
Les symptômes étaient d’une part significativement influencés par les conditions du travail, d’autre part, ils avaient un impact majeur en matière d’absentéisme et de baisse de performance de nos patientes au travail.
Pour émettre un avis d’aptitude, il fallait procéder à une étude minutieuse des dossiers médicaux des salariées et de leurs postes de travail. À l’issue de cette étude, nos salariées ont été déclarées aptes tout en aménageant leurs postes de travail avec un suivi médical régulier pour évaluer l’adaptation des postes de travail à leur santé et ce en collaboration avec leurs médecins traitants et leurs responsables hiérarchiques.
Conclusion |
La collaboration entre le médecin traitant, le médecin du travail et la hiérarchie est primordiale pour identifier, prévenir les situations à risque et permettre une bonne prise en charge thérapeutique et une meilleure qualité de vie au travail en cas de STOP.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cardiopathie, Poste de travail, Aptitude, Surveillance, Prévention
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 247 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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