Immunothérapie et impact professionnel chez les patients atteints d’un cancer du poumon : revue systématique et premiers résultats d’une étude menée à Créteil et à Toulouse - 14/05/18
Résumé |
Objectif |
L’immunothérapie utilisée en seconde ligne dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) a révolutionné le pronostic de la maladie, permettant d’envisager une réhabilitation sociale et professionnelle des patients. L’objectif de cette revue est de colliger les données concernant l’impact de l’utilisation de l’immunothérapie en traitement du CPNPC sur la vie professionnelle des patients et leur qualité de vie.
Méthode |
Cette revue systématique de la littérature est basée sur l’utilisation des bases de données en ligne : PubMed, Cochrane Library et Science Direct. Les articles publiés dans des journaux avec revue par les pairs entre janvier 2000 et août 2017, et répondant à nos critères d’inclusion, ont été inclus. L’identification et la sélection des articles répondent à la méthodologie PRISMA.
Résultats |
Parmi les 24 études sélectionnées, 9 concernaient la qualité de vie et le retour à l’emploi chez les patients atteints de CPNPC et 15 articles décrivaient les coûts associés à la prise en charge du cancer du poumon. Parmi les molécules utilisées, le nivolumab en traitement du CPNPC de stade avancé semble montrer de meilleurs résultats que le docétaxel, en termes de qualité de vie et de contrôle des symptômes associés au cancer. Parmi les patients souffrant d’un cancer du poumon ou colorectal récemment diagnostiqué, 39 % (n=936) étaient employés au moment du diagnostic et 29 % (n=693) durant le suivi, 15 mois après le diagnostic, ce taux important traduisant l’importance de l’évaluation et de l’accompagnement du patient dans sa vie professionnelle au cours de la maladie. Le cancer du poumon est associé à un risque supérieur d’arrêt de l’activité professionnelle par rapport au cancer du côlon [OR : 2,83, IC95 % : 1,54–5,19], de même qu’un stade plus avancé de la maladie [OR : 1,65, IC95 % : 1,01–2,69]. Le coût direct de l’immunothérapie dans le CPNPC a été évalué pour le nivolumab et le pembrolizumab. Le coût par patient avec le nivolumab était estimé à $ 44 100. La dépense totale sur une année atteint $ 47,2 billion. Peu d’information concernant les coûts indirects étaient retrouvées.
Conclusion |
Il existe peu de données dans la littérature concernant l’évaluation d’un bénéfice, tant à l’échelle du patient que des systèmes de soins, lié à l’utilisation de l’immunothérapie en traitement du CPNPC en termes de qualité de vie et de réhabilitation professionnelle des patients. Une étude menée à Créteil et à Toulouse depuis la fin de l’année 2017 vise à recueillir les premières données du retentissement professionnel des patients sous immunothérapie dans ces deux centres. Ces données seront disponibles en mai 2018.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer, Poumon, Immunothérapie, Travail
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 240 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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