Le risque animalier sur un site industriel - 14/05/18
Résumé |
Les services environnement, hygiène industrielle (au travers du document unique), santé, et sécurité travaillent parfois sur des sujets inhabituels. Sur un site de raffinage-chimie de la région du Havre, situé à l’embouchure de la Seine, bordé de zones écologiques protégées, la présence de certaines espèces animales amène à s’interroger à la fois sur les risques biologiques infectieux, sur le risque accidentel lié aux déplacements de certains animaux, et à développer des stratégies afin d’en limiter la présence ou la prolifération.
Animaux présents sur le site et risques liés |
Ragondins : la proximité des canaux sur la zone portuaire entraîne une présence non craintive de ragondins, sans prédateurs naturels dans notre pays. Cela nous interroge sur la majoration du risque leptospirose en lien avec leur circulation sur l’ensemble du site. Sangliers : la présence de sangliers, bien qu’incongrue est réelle. Outre la variété des maladies infectieuses et parasitaires dont ils peuvent être porteurs, le risque de collision avec les voitures et vélos est particulièrement craint. Goélands : la proximité du bord de mer entraîne la présence de goélands (sans prédateurs naturels) et de fientes. Lors de la nidation, ils sont également agressifs envers les opérateurs que leurs activités amènent vers les nids. Moustiques : le caractère marécageux de la zone et les interdictions d’utilisation de certains phytosanitaires entraîne 3 à 4 mois dans l’année la présence de très nombreux moustiques.
Moyens de lutte contre ces animaux |
Ragondins : il semble que la suppression d’individus sur le site entraînerait la colonisation du terrain par une autre communauté et qu’il faille donc se résoudre à un statu quo. Il existe cependant une possibilité, soumise à autorisation administrative, de faire intervenir des archers. Sangliers : des chasses sont organisées pour isoler les animaux et les tuer. Leur nombre est également soumis à contrôle. Les objectifs : sûreté du site avec installation d’une clôture non franchissable apporteront probablement une réponse à moyen terme. Goélands : il est procédé à la stérilisation des œufs des espèces non protégées, par campagnes, au printemps, associées à un effarouchement des oiseaux par buse de Harris. Moustiques : des campagnes de fauchages des zones marécageuses sont associées à la distribution d’antimoustiques en spray comme équipement de protection.
Conclusion |
Si cet inventaire de présence animale paraît anecdotique, il demeure que les risques biologiques liés sont probablement réels, et que la méthodologie concernant leur évaluation reste à élaborer, d’autant que la suppression du risque est, comme on l’a vu, peu réaliste.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Animaux, Industrie, Risque
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 230 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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