Les accidents d’exposition au sang dans un centre hospitalo-universitaire Tunisien : étude sur 11 ans - 14/05/18
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Résumé |
Objectif |
Identifier la prévalence des accidents d’exposition au sang (AES) parmi le personnel soignant du centre hospitalo-universitaire de Mahdia en Tunisie et leurs facteurs de risque et évaluer la qualité de leurs prises en charge.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective exhaustive étalée sur une période de 11 ans, des AES déclarés à notre service de médecine de travail et de pathologies professionnelles du CHU de Mahdia. Le recueil des données s’est basé sur les fiches de déclaration et de suivi des AES utilisées dans le service et inspirées de celles établies par le CCLIN du Sud-Est, France.
Résultats |
Au total, 380 cas d’AES étaient déclarés durant la période d’étude, soit une incidence annuelle de 38 cas/an. Parmi les victimes, le sex-ratio était de 0,6, l’âge moyen était de 33±7,8 ans et l’ancienneté professionnelle moyenne de 6,2±5 ans. Les paramédicaux représentaient 40,8 % des victimes, les médecins 38,4 % d’entre eux et les ouvriers 20,8 %. Les services les plus concernés étaient le service des urgences, le service de gynécologie et obstétrique et la réanimation. L’AES était secondaire à une piqûre par aiguille dans 87,3 % des cas. Le recapuchonnage des aiguilles était la cause directe de 43,3 % des cas. Au moment de l’accident, seuls 43 % des soignants portés des gants. La conduite immédiate après AES était conforme aux recommandations universelles dans 35 % des cas. Le schéma de vaccination contre l’hépatite B a été correctement suivi chez 68 % des cas. La sérologie initiale a été récupérée par le médecin prescripteur dans 31 % des cas, celle du 3e mois dans 5 % des cas et celle du 6e mois dans un seul cas. Le statut sérologique du patient était inconnu dans 68,8 % des cas. L’immunoglobuline de l’hépatite B était prescrite en moyenne dans un cas sur quatre contrairement à la trithérapie anti-VIH qui n’était proposée pour aucune victime. Une séroconversion d’hépatite C a été identifiée. Lors de l’étude analytique, certains facteurs professionnels, notamment le poste d’infirmière, l’ancienneté professionnelle supérieure à cinq ans, ainsi que les tâches en cours et le non-respect des recommandations universelles se sont dégagés comme facteurs de risque des AES.
Conclusion |
Dans notre établissement, la prévalence des AES déclarés est considérable avec une prise en charge qui reste non satisfaisante, notamment avec un suivi sérologique post-accident incomplet et une immunisation du personnel contre l’hépatite B non généralisée. Des actions préventives étaient initiées et portées sur les cycles de formation, le renforcement de mise à disponibilité des moyens de protection individuelle et la convocation systématique et obligatoire du personnel pour la surveillance biologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Accident d’exposition au sang, Personnel soignant, Hôpital, Prévention
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 230-231 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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