Vaccination anti-ménigococcique de sérotype B chez les personnels de laboratoire exposés à Neisseria meningitidis - 14/05/18
Résumé |
Neisseria meningitidis, pathogène de groupe 2, est une bactérie qui peut être responsable d’infection invasive à méningocoque (IIM), potentiellement grave. Un des facteurs de risque principal de développer une IIM est d’être porteur récent d’une souche virulente ou hyper-virulente, sans immunité naturelle ou vaccinale. En laboratoire, Neisseria meningitidis est manipulé par les personnels dans plusieurs situations de travail, en activité de recherche et en activité diagnostique. Les scientifiques et personnels de laboratoire qui travaillent habituellement avec les méningocoques ont un risque plus élevé de développer une IIM par rapport à la population générale. De plus, dans le cadre d’une activité diagnostique, notamment en centre de référence, les souches manipulées sont souvent invasives et virulentes.
La vaccination anti-ménigococcique de sérotype B est actuellement recommandée chez les personnels de laboratoires travaillant spécifiquement sur le méningocoque, en complément de la vaccination anti-méningococcique tétravalente contre les sérotypes A, C, Y, et W135. Le schéma vaccinal de primo vaccination anti-méningococcique B est de deux injections à un mois d’intervalle. Néanmoins, la stratégie d’éventuels rappels vaccinaux ultérieurs n’est pas définie.
À partir des données de suivi sérologique de la littérature et de l’étude décrite dans notre article, un rappel 1 an après la primo vaccination semble utile à la protection et pourrait être recommandé. Si les personnels sont continuellement exposés, la stratégie ultérieure de rappel devra être définie à partir de données de suivi sérologique mais aussi des caractéristiques individuelles des personnels, notamment la tolérance des vaccinations précédentes.
La vaccination anti-méningococcique doit néanmoins faire partie d’une stratégie de prévention globale, sans négliger les autres mesures de protection collectives et individuelles en laboratoire. Des pratiques de manipulation inadéquates et des mesures de prévention insuffisantes sont les facteurs de risque majeurs d’acquisition d’une infection ménigococcique en laboratoire. La vaccination ne doit notamment pas dispenser d’une prise en charge spécifique des situations accidentelles, même considérées à risque minime.
La disponibilité d’éventuels nouveaux vaccins anti-méningococciques de sérotype B sera à prendre en compte dans la stratégie de prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Vaccination, Neisseria meningitidis, Personnels de laboratoire
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 229 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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