Élaboration d’un consensus sur le suivi médical des travailleurs exposés à des agents pathogènes en laboratoire de recherche - 14/05/18
Résumé |
L’exposition à des agents pathogènes pour le personnel travaillant en laboratoire de confinement 2 et 3 représente un risque professionnel à évaluer et pour lequel le suivi médical doit être adapté. Les recommandations de bonnes pratiques concernant la surveillance des travailleurs exposés au risque biologique sont limitées et, pour un grand nombre de situations de travail, les modalités de suivi diffèrent selon les services de santé au travail (SST). Un groupe de travail réunissant les médecins du service du SST de l’Institut Pasteur, des médecins de prévention de l’INSERM et du CNRS s’est fixé pour but d’harmoniser les pratiques concernant le suivi de ce personnel particulier. Leur exposition aux pathogènes lors de manipulations sont prises en compte mais également les co-expositions potentielles liées à la co-activité souvent présente. Des avis d’experts ont été sollicités, afin de compléter les procédures avant tout basées sur l’évaluation des risques. Des conduites à tenir générales ont été déterminées concernant les modalités de suivi pour le personnel de laboratoire travaillant en niveau de confinement L3 et L2, ainsi qu’en cas d’exposition accidentelle à des agents pathogènes. Des recommandations de suivi de femmes enceintes travaillant en laboratoire de niveau de confinement L3 ont également été élaborées, selon leurs expositions spécifiques, afin d’améliorer la prévention. Le rappel des recommandations existantes concernant certaines vaccinations (rage, hépatite B, Méningocoque A,C,Y,W et B …) et examens de dépistage (Mycobacterium Tuberculosis, Helicobacter Pylori) a également été réalisé.
Par ailleurs, certains cas particuliers d’expositions professionnelles ont été discutés afin de convenir d’une attitude commune :
– modalités d’entrée en insectarium pour le personnel provenant de zones d’endémie de maladies infectieuses (Zika, Chikungunya, Dengue, West Nile, …) ;
– intérêt de la vaccination antirabique pour le personnel non manipulant entrant en laboratoire L3 rage (entretien et maintenance).
Ce groupe de travail devrait, à terme, proposer des pratiques homogènes de surveillance médicale pour les expositions biologiques du personnel de laboratoire de recherche. Il vise aussi à améliorer la prévention primaire avec la création d’un guide de pratiques professionnelles regroupant toutes ces données à destination des services de santé au travail suivant du personnel exposé à ces types de risques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Consensus, Pratiques, Pathogènes, Laboratoire, Recherche
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 219 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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