Évaluation de l’exposition aux agents pathogènes transmis par les tiques à partir d’une étude de séroprévalence - 14/05/18
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L’utilisation de la recherche d’anticorps pour le diagnostic individuel de maladie transmise par les tiques, comme la borréliose de Lyme, doit s’inscrire dans une démarche clinique hypothético-déductive rigoureuse. Cette dernière cherche à relier la situation du patient à une définition de cas reconnue, permettant de proposer une thérapeutique adaptée. Pris isolément, la présence d’anticorps dans le sang n’est qu’un des reflets de la réaction immunitaire induite par l’exposition de l’organisme aux antigènes d’un agent infectieux. Ces anticorps peuvent pour certains rester détectables des années après l’exposition notamment pour les anticorps contre Borrelia Burgdorferi. Leur présence signe au moins une exposition infectante durant cette longue période sans qu’il y ait eu chaque fois une expression clinique. Afin d’objectiver le niveau d’exposition professionnelle aux principaux agents pathogènes transmissibles par la tique Ixodes ricinus, une étude de séroprévalence a été réalisée sur des sera collectés en 2003 auprès de 2975 travailleurs forestiers du nord-est de la France. La séroprévalence estimée globale était de 14,1 % pour B. burgdorferi sl, 5,7 % pour F. tularensis, 2,3 % pour le virus TBE, 1,7 % pour A. phagocytophilum, et 1,6 % pour B. henselae. La séroprévalence de Babesia a été étudiée chez 810 sujets séropositifs pour au moins un autre de ces agents pré-cités, elle était de 2,6 %. Les résultats retrouvent des variations géographiques et professionnelles significatives, et suggèrent que l’exposition de B. henselae et de F. tularensis par les tiques reste faible. Cette étude chez des professionnels exposés aux piqûres de tiques permet de confirmer l’exposition à la plupart de ces agents pathogènes et la fréquence relative de ces expositions. Devant la gravité possible de ces maladies, ces résultats confortent la poursuite de la promotion des moyens de prévention contre les piqûres de tiques et les agents pathogènes qu’ils peuvent transmettre. Par ailleurs, un projet d’étude de séroprévalence de ces agents pathogènes dans les mêmes groupes professionnels et sur la moitié nord de la France est en cours d’élaboration. Il devrait permettre d’une part d’estimer les niveaux d’exposition dans les régions nord-ouest, de les comparer avec les régions nord-est réputées plus à risque, et d’autre part, à partir de la première étude, d’apprécier l’évolution des séroprévalences dans le temps.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Exposition, Zoonose, Maladie vectorielle, Serodiagnostic
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Vol 79 - N° 3
P. 219-220 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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