Screening toxicologique dans un contexte d’urgence pédiatrique : limites des bandelettes urinaires - 10/05/18
Résumé |
Objectif |
Évaluation d’un test de dépistage des toxiques urinaires sur bandelette dans un contexte d’urgence pédiatrique.
Méthodes |
De septembre à décembre 2017, 97 cas de screening toxicologique urinaire, pour un total de 95 patients ont été analysés comparativement sur les sites de Necker (NCK) et de Lariboisière (LRB). Ces demandes provenaient des services de pédiatrie de NCK (90 % des urgences, 8 % des services d’hospitalisation et 2 % d’autres services). Le sexe ratio était de de 0,8 (F : 40/G : 55) avec un âge médian de 12 ans [3 mois–16 ans]. La prescription était objectivée pour suspicion d’intoxication (20 % des cas), troubles neurologiques variés (60 %), pour des motifs divers (5 %) ou non motivée (5 %). Un screening sur bandelettes (SureStep™ Multi-Drug) en immunochromatographie a été réalisé sur le site NCK. Un aliquote urinaire a été conservé à +4°C pour envoi à LRB où un dépistage a été réalisé par méthodes immunoenzymatiques automatisées (C4000, Abbott). En cas de discordance entre les 2 sites ou pour confirmation d’un résultat de dépistage, une analyse des échantillons en GC-MS et/ou LC-MS/MS a été pratiquée.
Résultats |
Le Tableau 1 présente les résultats croisés des tests immunochimiques. Sur 97 dossiers, l’étude des résultats d’immunochimie a montré 82,5 % de concordance. Cependant, malgré des valeurs de cutoff et des spécificités d’anticorps comparables entre les méthodes de dépistage des 2 sites, 17 demandes (17,5 %) ont présenté des divergences (Tableau 2).
Conclusion |
L’intérêt du dépistage urinaire toxicologique aux urgences ou en réanimation pédiatriques reste controversé et peu prescrit par les cliniciens, malgré sa contribution essentielle au diagnostic clinique et à la prise en charge médico-sociale des patients. Par rapport aux techniques de confirmation, les bandelettes sont responsables de 17,5 % de divergences contre seulement 1 % pour les méthodes automatisées. Cette étude prouve l’intérêt de privilégier l’immunochimie sur des automates avec obligation de confirmer les résultats positifs.
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Vol 30 - N° 2S
P. S59-S60 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.