Baryum et ses composés - 25/04/18
Résumé |
Le baryum est un métal lourd divalent, très réactif et inflammable ; des particules finement dispersées forment des mélanges explosifs dans l'air. Dans la nature, il existe essentiellement sous forme de barytine (BaSO4) et de withérite (BaCO3). Le baryum et ses composés ont de nombreuses applications, notamment dans l'industrie pétrolière, l'industrie chimique et le secteur des matières de charge. Les intoxications sont généralement aiguës et dues à l'ingestion accidentelle ou volontaire de certains composés. Leur capacité à libérer des ions Ba++ dans les fluides biologiques est un déterminant critique de leur toxicité. Les composés solubles tels que l'oxyde, le nitrate et le chlorure sont donc plus toxiques que les composés insolubles. Bien que BaCO3 ne soit pas soluble dans l'eau, en cas d'ingestion, des ions Ba2+ sont libérés dans l'estomac suite à sa solubilisation en milieu acide. Le sulfate, le chromate et le fluorure sont peu solubles dans l'eau. Le tableau clinique comporte nausées, vomissements, violentes douleurs abdominales accompagnées de diarrhées, de myoclonies, contractures douloureuses puis paralysie flasque, de troubles du rythme et de la conduction cardiaque. La mort survient généralement suite à un arrêt cardiorespiratoire. Le traitement est symptomatique. Les mécanismes d'action toxique du baryum ne sont pas totalement élucidés mais semblent essentiellement liés à une hypokaliémie de transfert et à la stimulation des fibres musculaires lisses, striées et cardiaques provoquées par les ions Ba2+. Chez l'animal, le système cardiovasculaire et le système nerveux sont les principales cibles en cas d'exposition aiguë (BaCl2). Ni les études expérimentales, ni les études épidémiologiques n'objectivent de façon consistante un effet de l'exposition prolongée sur la morbidité/mortalité cardiovasculaire. La néphrotoxicité, effet critique chez le rat exposé de façon chronique (BaCl2), n'est pas rapportée chez l'homme. L'inhalation prolongée de poussières de BaSO4 est susceptible d'entraîner une pneumoconiose bénigne, ou barytose. Sur la base des connaissances actuelles, le baryum n'est pas classé comme agent cancérogène, mutagène ou reprotoxique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Baryum, Hypokaliémie, Cardiotoxicité, Neurotoxicité
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.