Résultats de l'analyse tomographique informatisée de la plus ancienne flûte découverte à Divje babé I (Slovénie) et sa position chronologique dans le contexte des changements paléoclimatiques et paléoenvironnementaux au cours du dernier glaciaire - 19/03/08
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Traduit de l'anglais par Rebecca Miller et Pierre Noiret
Résumé |
De nouvelles analyses sédimentologiques et chronologiques furent intégrées afin de déterminer les taux de sédimentation, l'humidité relative et les paléotempératures dans les dépôts du Dernier Glaciaire (Würmien) à Divje babé I, actuellement le site paléolithique le plus intensivement étudié en Slovénie. Des estimations de paléotempératures et de paléoprécipitations locales furent vérifiées par comparaison aux données paléontologiques et paléobotaniques, puis aux données globales de la palynologie et du δ18O. Onze couches archéologiques furent datées par 42 datations ESR indépendantes sur 26 dents d'ours des cavernes. De nombreux indices sédimentaires indiquent qu'il y a eu de fortes fluctuations climatiques à Divje babé lors du Pléistocène récent. Les datations ESR et les données sédimentologiques et biostratigraphiques des couches 2 à 23 suggèrent que la séquence stratigraphique appartient principalement aux stades isotopiques 5 et 3, et en partie au stade 4. Un marqueur chronostratigraphique valide est corrélé avec la limite entre les stades 5 et 4. La flûte, datée de l'interstade Moerschoofd-Glinde ou Oerel, est certainement plus ancienne que 46 ka. Elle fut analysée par tomographie informatisée à multisections (MSCT) et réinterprétée selon deux hypothèses : l'une propose une origine artificielle des trous, l'autre une origine naturelle. Il y a quatre trous sur la diaphyse ; au moins deux furent réalisés antérieurement aux altérations (grignotages) sur les extrémités de la diaphyse, et des carnivores n'ont pas pu faire tous les trous, mais au maximum un. Les trous sont très probablement artificiels, réalisés par combinaisons d'outils simples en os et en pierre. La majorité, et sans doute l'ensemble, des altérations causées par les carnivores sont d'origine secondaire. Des conclusions concernant l'origine des trous ne peuvent pas être fondées sur la seule base de ces altérations, et l'hypothèse de leur origine artificielle ne peut être exclue.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
New chronological and sedimentary morphogenetic analyses were combined to determine sedimentation rates, relative humidity, and palaeotemperatures for the Last Glacial (Würmian) deposits at Divje babé I, actually Slovenia's most investigated Palaeolithic site. Local palaeotemperature and palaeopricipitations estimates were verified by comparing with palaeontological and palaeobotanical determinations and then compared to global δ18O and palynological records. Eleven archaeologically significant layers were dated by 42 independent standard ESR (electron spin resonance) analyses from 26 cave bear teeth. Numerous sedimentary characteristics indicate that Divje babé experienced strong climatic fluctuations during the Late Pleistocene. From Layers 2 to 23, the ESR dates, sedimentological and biostratigraphical data suggest that stratigraphic sequence belongs mostly to OIS 5 and 3, and partially to OIS 4. A confident chronostratigraphical marker is correlated with OIS 5/4 boundary. The suspected flute, which dates to Moershoofd-Glinde or Orel Interstadial, and is definitely older than 46 ka, was analysed with the aid of multi-slice computed tomography (MSCT) and reinterpreted in the light of two hypotheses, one of which envisages an artificial origin of the holes and the other a natural one. It was found that there were four holes on the diaphysis; that at least two were made prior to the damage to the proximal and distal ends of the diaphysis; and that carnivores could not have made all the holes, but one at the most. The holes are very probably artificial, made by the combined use of stone and simple bone tools found at the Divje babé I site. The majority, and probably all the damage made by carnivores on the suspected flute, are of secondary origin. Conclusions about the origin of the holes cannot therefore be reached only on the basis of the damage, and the hypothesis of an artificial origin cannot be rejected.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Grotte de Divje babé I, Slovénie, Pléistocène récent (Würmien), Données paléoclimatiques, Corrélations paléoclimatiques datation ESR, Flûte moustérienne, Tomographie informatisée à multisections (MSCT)
Keywords : Divje babé I cave, Slovenia, Late Pleistocene (Würmian), Palaeoclimatic record, Palaeoclimatic correlations, Electronic spin resonance (ESR) dating, Mousterian flute, Multi-slice computed tomography (MSCT)
Plan
Vol 110 - N° 3
P. 293-317 - juillet-septembre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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