Devenir des patients après luxation de prothèse totale de hanche par voie postérieure : à propos d’une série continue de 232 cas sur 10 ans de moyenne (1–22 ans) - 24/04/18
Course of dislocated posterior hip arthroplasty: A continuous 232-patient series at a mean 10 years’ follow-up (1–22 years)
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Résumé |
Contexte |
Le taux de luxation des prothèses totales de hanche (PTH) par voie postérieure est estimé entre 2 et 5 %, mais le devenir des patients (récidive de luxation ou réintervention) n’est pas connu à long terme, la plupart des séries ayant un suivi à court terme ou des populations limitées. Aussi nous avons mené une étude rétrospective sur une large série afin de : connaître le taux de récidive à long terme, le taux de réintervention, les facteurs de risque de récidive.
Hypothèse |
Le suivi à long terme d’une large cohorte de patients ayant eu une luxation de PTH permet de connaître le taux et les facteurs de récidive.
Patients et méthodes |
Cinq cent neuf luxations ont été admises dans notre institution de 1994 à 2008 : 127 dossiers incomplets et 150 patients extérieurs ont été exclus, laissant 232 malades (150 femmes et 82 hommes), âgés en moyenne de 63 ans (15–90 ans) lors de la pose de la PTH (163 arthroplasties primaires et 69 révisions), et 65 ans (20–90 ans) lors de la première luxation (le délai moyen avant la luxation étant de 25 mois). Le suivi minimal était de 8 ans jusqu’en 2016 ou 1 an en considérant la date de décès (111 décès). Il s’agissait de 46 luxations antérieures, 185 postérieures et une multidirectionnelle. Les facteurs de récidive suivants ont été évalués : sexe, âge, indice de masse corporelle (IMC), étiologie, antécédents chirurgicaux, diamètre et nature du couple, mode de fixation des pièces, sens et délai de survenue de la luxation.
Résultats |
Cent trente-trois des 232 patients (57 %) ont eu au moins une récidive après un délai moyen de 38 mois (0,5 à 252 mois), 78 ont eu une deuxième récidive, et 32 une troisième récidive. Quatre-vingt-dix-neuf des 232 patients (43 %) ont eu une luxation isolée sans récidive, mais 17 de ces 99 (17 %) ont été réopérés en raison d’une autre cause. Le taux de réintervention était de 17/232 (7 %) hors instabilité récidivante et de 84/232 (36 %) pour instabilité. À 48 mois après la première luxation, 84/133 (63 %) ayant récidivé ont été réopérés (16 changements complets, 18 changements de couple, 42 cupules à double mobilité, 1 grand diamètre, 7 cupules rétentives de Lefèvre). Le taux de réintervention pour instabilité était élevé (84/232) soit 36 %, plus encore en cas de récidive (84/133) soit 63 %). Seule la survenue d’une luxation postérieure était un facteur de récidive (HR=1,774, IC 95 % [1,020–3,083]), les autres facteurs de risques explorés n’étant pas corrélés à une récidive. Quatorze des 84 réinterventions pour instabilité (16,6 %) ont présenté une récidive post-reprise pour instabilité, sans facteur de risque identifié.
Conclusion et discussion |
Le taux de récidive était de 57 % et le seul facteur de risque de récidive était la survenue d’une luxation postérieure. Le taux de réintervention pour luxation était de 84/232 (36 %) et la reprise pour luxation ne mettait pas à l’abri d’une récidive dans 14/84 des cas (16,6 %).
Niveau de preuve |
Niveau IV, rétrospective sans groupe témoin.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prothèse totale de hanche, Luxation, Réintervention, Instabilité, Survie
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 104 - N° 3
P. 223-229 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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