Resurfaçage de hanche chez le sujet de moins de 50 ans : une série prospective de 979 implants à 5,1 ans de recul - 24/04/18
Hip resurfacing before 50 years of age: A prospective study of 979 hips with a mean follow-up of 5.1 years
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Résumé |
Background |
Le resurfacage de hanche (RTH) est une alternative à la prothèse de hanche chez les jeunes patients arthrosiques de moins de 50 ans. Cependant, des données contradictoires existent sur le taux de reprise de ces implants. Le National Institute for Health and Care Excellence (NICE) a défini un taux de révision sécuritaire des arthroplasties de hanche selon le recul (5 % à 10 ans ou 0,5 %/an), ce qui permet ainsi d’analyser rapidement après implantation si le taux de révision répond à cette norme. Cette donnée est débattue pour le RTH aussi nous avons mené une étude destinée à : (1) analyser le taux de révision des RTH chez des patients de moins de 50 ans au travers d’une série prospective continue selon le critère NICE. (2) analyser les résultats fonctionnels, radiologiques et biologiques.
Hypothèse |
L’hypothèse était que le taux de révision des RTH implantés chez des sujets de moins de 50 ans respectait le critère NICE.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une série prospective continue mono-implant de RTH effectués chez des sujets de moins de 50 ans. L’analyse reposait sur une étude clinique (score de Harris, de Merle d’Aubigné [PMA], Oxford-12 et score activité UCLA), radiographique et biologique (dosage Chrome et Cobalt).
Résultats |
La série était composée de 936 patients (979 RTH) avec un âge moyen de 42,7 ans (16,4–50). Le recul moyen était 5,1 ans (3,1–9). Tous les scores cliniques étaient significativement améliorés entre l’état préopératoire et au recul : Score de Harris passant de 44,3 (18–83) à 95,9 (39–100), score PMA passant de 11,7 (3–16) à 17,6 (6–18), score Oxford–12 passant de 40,6 (25–60) à 14,3 (12–37) et score activité UCLA passant de 5,6 (1–10) à 7,8 (2–10) (p<0,0001). La position d’inclinaison frontale moyenne de la cupule était de 42,1° (25–68). Le dosage des ions métalliques retrouvait une élévation significative du taux de Cobalt passant en préopératoire de 0,61μg/L (0,01–3,6) à 1,36μg/L (0,05–8,2) au recul (p<0,001). Nous n’avons constaté aucune luxation. Le nombre de ré-opérations était de 17 dont 12 avec changement d’implant (1,2 %). La courbe de survie en prenant comme critère une dépose d’implant était de 98,7 % à 10 ans (IC à 95 % : 97,6–99,3) donnant une survie supérieure au critère NICE.
Discussion |
Le critère NICE permet de détecter rapidement des taux de survie anormaux des implants prothétiques. Le RTH est théoriquement particulièrement exposé à un risque d’échec mécanique aseptique étant donné la population opérée (patients jeunes et très actifs). Cependant, notre étude confirme que le RTH présente un taux de survie favorable, en dessous des seuils du NICE et constitue une alternative viable à la prothèse conventionnelle de hanche.
Level of evidence IV |
étude prospective sans groupe témoin.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Coxarthrose, Resurfaçage de hanche, Ions métalliques, Courbe de survie
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 104 - N° 3
P. 208-212 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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